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Juin 2016 - Prix 2016 du meilleur jeune économiste : C.Landais lauréat, G.Ponthière et N.Coeurdacier nominés

Chaque année, le Monde et le Cercle des économistes distinguent « le meilleur jeune économiste ». Ce prix récompense des jeunes chercheurs (âgés de moins de 40 ans) dont les travaux ont contribué de façon significative à la pensée et à la connaissance économiques. Le lauréat du prix 2016 est Camille Landais (APE 2003, PhD 2009), Grégory Ponthière (membre affilié PSE) et Nicolas Cœurdacier (APE 2002, PhD 2006) étaient nominés.

Camille Landais : « Des politiques socio-fiscales efficaces sont au cœur de la lutte contre les inégalités »

Poste actuel : Professeur associé à la London School of Economics and Political Science.

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Diplômé de l’Ecole Normale Supérieure en 2005 et mastérien APE en 2003, Camille Landais a réalisé son doctorat à PSE-Ecole d’économie de Paris, où il a côtoyé notamment Daniel Cohen et Thomas Piketty, son directeur de thèse. Intitulée : « Essais en économie publique : fiscalité, hauts revenus, familles », ce travail soutenu en 2009 analyse les effets de la taxation sur les contribuables à très hauts revenus ; il a reçu la même année le prix de la meilleure thèse d’économie, décerné par l’Association française de science économique (AFSE). Séduit par le modèle anglo-saxon, il décide de partir pour un an à l’Université de Berkeley en tant que visiting student, et intègre par la suite, de 2010 à 2012, le Stanford Institute for Economic Policy Research en tant que post-doctorant ; il rejoint la London School of Economics en 2013, où il est désormais professeur associé. Les travaux de Camille Landais portent sur différentes thématiques, notamment les politiques publiques, l’analyse des transferts sociaux, la fiscalité et les inégalités économiques et sociales. Plusieurs de ses articles académiques ont été publiés dans les meilleures revues internationales. En 2011, il a co-écrit avec Thomas Piketty et Emmanuel Suez : « Pour une révolution fiscale : un impôt sur le revenu pour le XXIe siècle » (Seuil).

Grégory Ponthière : « Le temps de vie comme ressource rare »

Poste actuel : Professeur à l’université Paris-Est Créteil et membre affilié à PSE

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Après un diplôme de maîtrise en économie à l’Université de Liège en 2001, Grégory Ponthière a continué ses études à l’Université de Cambridge, où il a obtenu un master en 2002 et un PhD en 2006. Sa thèse de doctorat, intitulée « Essays on the measurement of changes in lifetime welfare over time », sous la direction de James Mirrlees, analyse la prise en compte des variations de la longévité dans le PIB. Il occupe ensuite un poste de chargé de recherches FNRS (Fonds National de la Recherche Scientifique) à l’Université de Liège de 2006 à 2008, avant de devenir maître de conférences à l’ENS et membre de PSE. Titulaire d’une Habilitation à diriger les recherches (Université Toulouse 1, 2012), il est reçu premier au concours national d’agrégation en sciences économiques en 2014, année où il intègre l’Université Paris-Est comme professeur. Grégory Ponthière a été élu membre junior de l’Institut universitaire de France (IUF) en 2015. Ses travaux, publiés dans les meilleures revues internationales, se situent à l’intersection de l’analyse économique et de la démographie. En 2015, il a co-écrit, avec Hippolyte d’Albis et Angela Greulich, un livre intitulé « Avoir un enfant plus tard. Enjeux sociodémographiques du report des naissances » (Editions Rue d’Ulm, collection CEPREMAP).

Nicolas Cœurdacier : « Mieux cerner les liens entre épargne, maturité des marchés et évolutions démographiques est essentiel pour les pays émergents »

Poste actuel : Professeur d’économie à Science Po Paris

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Après avoir obtenu un double master à PSE (programme APE) et à l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique en 2002, Nicolas Coeurdacier a continué ses études en doctorat à l’Ecole d’économie de Paris. Sa thèse, soutenue en 2006, s’intitulait « Globalisation des marchés de capitaux et choix de portefeuilles internationaux » sous la direction de Richard Portes. Par la suite, il occupe différents postes à l’ESSEC Paris et à la London Business School, avant d’intégrer Science Po Paris en 2010 comme professeur associé. Les travaux de Nicolas Coeurdacier ont été primés à différentes reprises : il a notamment reçu en 2010 le prix Jeune chercheur en économie remis par la Banque de France, ainsi que le prix de thèse de l’année 2006 décerné par l’association française des sciences économiques (AFSE). Ses travaux portent sur la macroéconomie, la finance internationale et la mondialisation financière et ont été publiés dans les meilleures revues internationales. Actuellement, Nicolas Coeurdacier travaille sur l’importance des comportements démographiques pour comprendre les flux de capitaux internationaux et analyser l’excédent d’épargne de certains pays émergents dont la chine.

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