This paper investigates the impact of urban form on household fuel consumption and car emissions in France. We in particular analyze three features of cities commonly referred to as the "3 D's" (Cervero & Kockelman 1997): Density, Design and Diversity. Individual data allow us to identify the effects of urban form and the spatial sorting of households on emissions. We also use instrumental variables to control for other endogeneity issues. Our results suggest that, by choosing to live at the fringe of a metropolitan area instead of the city center, a representative household would consume approximately six extra tanks of fuel per year. More generally, doubling residential Density would result in an annual saving of approximately two tanks per household. However, larger gains would result from better urban Design (job-housing central-ization, improved rail/bus routes to central business districts, reduced pressure for road construction and a less fragmented built environment in urban areas) while improved Diversity (the concentration of various local amenities such as shops and public facilities) can also help lower fuel consumption. Another important finding is that the relationship between the metropolitan population and car emissions in France is bell-shaped, contrary to that in the US, suggesting that small cities do compensate for their lack of Density/Diversity by environmentally-friendly Design.
This paper investigates the causal impact of city shape on car use and emissions within French metropolitan areas. We in particular analyze the influence of a novel indicator of urban geometry that captures differences in the built environment likely to nurture or alleviate car dependence. Individual data allow us to separate the effects of urban geometry and households' spatial sorting, while historical and geological instruments help tackling ‘endogeneous density’ issues. Cities with a more compact, fractal and diverse spatial layout have lower car emissions per household. Urban geometry drives a bell-shaped relationship between city size and the ‘carprint’ of households: small cities compensate for their lack of Density or Diversity by an environmentally-friendly geometric Design, whereas medium cities exhibit heavier driving footprints.
Résultat d’une compétition pour l'accès aux bénéfices de la densité, l'économie spatiale est naturellement le support et le creuset de fortes inégalités. Les infrastructures de transport, et notamment les transports en commun, jouent un rôle majeur dans la structuration de celles-ci puisque c'est par elles que les habitants des lieux éloignés peuvent accéder aux espaces centraux bénéficiaires d'économies d'agglomération. Rien d'étonnant dès lors à ce que les enjeux d'équité prennent une forme spatiale et impliquent les infrastructures. Trois des plus importants mouvements sociaux des deux dernières décennies – les émeutes de 2005, les Bonnets Rouges de 2013 et les Gilets Jaunes de 2019 – ont pris racine dans des revendications d'équité spatiale, souvent associées à l'organisation -ou au prix- des transports. L'économie spatiale peut rencontrer deux types d'enjeux d'équité. L'équité verticale qui correspond à l'égalité de traitement entre ménages disposant de ressources différentes et l'équité horizontale, qui correspond à l'égalité de traitement entre ménages disposant des mêmes ressources. La première est surtout en jeu à l'intérieur des villes, puisque le marché du logement y agit comme un mécanisme de tri spatial qui organise la position des ménages par rapport aux équipements et agglomérations en fonction de leurs revenus. La seconde est surtout en jeu entre les villes, puisqu'elles peuvent être différemment dotées en biens publics et en particulier en infrastructures de transport selon leur taille, à population similaire. Dans un contexte d'accélération de la concentration des activités et des emplois dans les grandes métropoles, de renforcement de la ségrégation urbaine, et d’une possible augmentation des coûts de transport liée à l'augmentation de la fiscalité du carbone, ces enjeux d'équité pourraient devenir plus saillants dans les prochaines décennies. Cette thèse examine trois aspects de l'équité spatiale, à travers le prisme des infrastructures de transport. Les deux premiers chapitres évaluent si l'investissement dans les infrastructures de transport doit viser à satisfaire les enjeux d'équité verticale au sein des villes ou d'équité horizontale entre villes. Le troisième chapitre applique les réflexions des deux premiers à l'acceptabilité de la taxe carbone, et s'interroge sur la possibilité de mobiliser des politiques urbaines, en particulier de transport et d'aménagement urbain, pour répondre aux problèmes d'équité spatiale liés à l'introduction d'une telle taxe.