Publications des chercheurs de PSE

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  • Accounting for Wealth Inequality Dynamics: Methods, Estimates and Simulations for France Pré-publication, Document de travail:

    Measuring and understanding the evolution of wealth inequality is a key challenge for researchers, policy makers, and the general public. This paper breaks new ground on this topic by presenting a new method to estimate and study wealth inequality. This method combines fiscal data with household surveys and national accounts in order to provide annual wealth distribution series, with detailed breakdowns by percentiles, age and assets. Using the case of France as an illustration, we show that the resulting series can be used to better analyze the evolution and the determinants of wealth inequality dynamics over the 1970-2014 period. We show that the decline in wealth inequality ends in the early 1980s, marking the beginning of a rise in the top 1% wealth share, though with significant fluctuations due largely to asset price movements. Rising inequality in saving rates coupled with highly stratified rates of returns has led to rising wealth concentration in spite of the opposing effect of house price increases. We develop a simple simulation model highlighting how changes in the combination of unequal saving rates, rates of return and labor earnings that occurred in the early 1980s generated large multiplicative effects that led to radically different steady-state levels of wealth inequality. Taking advantage of the joint distribution of income and wealth, we show that top wealth holders are almost exclusively top capital earners, and less and less are made up of top labor earners; it has become increasingly difficult in recent decades to access top wealth groups with one’s labor income only.

    Auteur(s) : Thomas Piketty

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  • Inégaux dès le berceau : des SMS pour améliorer les interactions langagières entre parents et enfants de familles défavorisées ? Autre publication scientifique:

    Résumé : Lorsqu’un enfant issu d’un milieu défavorisé entre à l’école, il maîtrise en moyenne moins bien le langage qu’un enfant issu d’un milieu favorisé. Ce handicap le pénalisera dans ses apprentissages pendant sa scolarité, augmentera ses risques de décrochage et aura des conséquences sur ses conditions de vie futures. De nombreux travaux de recherche soutiennent que l’on peut cependant corriger cette situation dès la petite enfance, notamment en donnant plus de clés aux familles précaires pour aider leurs très jeunes enfants. Cette étude évalue par essai aléatoire contrôlé le Projet SMS, mené par l’association 1001 mots. Cette intervention a consisté en l’envoi de trois SMS par semaine pendant sept mois, complétés par des appels et envois de livres, afin de sensibiliser des parents de milieux modestes aux enjeux de développement de leur enfant et leur suggérer des idées d’activités et de jeux éducatifs. Notre étude montre que le Projet SMS produit un impact positif sur les pratiques de lecture des parents les plus précaires et ceux ayant les enfants les plus jeunes. Néanmoins, cet effet demeure faible et ne s’étend pas aux autres pratiques parentales mesurées. Ce résultat pourrait notamment s’expliquer par le fait que les parents déclarent être déjà familiers de la plupart des pratiques recommandées par le programme, laissant donc peu de marge au dispositif pour les faire adopter. Ces impacts limités sur les parents expliquent que l’on ne trouve pas d’effets significatifs sur nos mesures de développement des enfants. Points clés : En France, près de 500 000 enfants entre 0 et 3 ans grandissent dans une famille pauvre, soit 22,7% des enfants français entre 0 et 3 ans. A leur arrivée en maternelle, ces enfants maîtrisent en moyenne moins bien le langage que les enfants ayant grandi dans une famille aisée. Nous évaluons, par essai aléatoire contrôlé, l’effet d’un programme de soutien par SMS à des parents modestes ayant une place en crèche. Le Projet SMS a un léger impact positif sur les pratiques de lecture des parents, principalement chez les parents les plus précaires et chez ceux ayant les enfants les plus jeunes. Nous n’observons en revanche pas d’effet de l’intervention sur nos mesures de développement des enfants. Ces faibles effets pourraient venir du fait que la plupart des parents disent déjà mettre en œuvre les pratiques recommandées. Les auteurs remercient pour leur soutien l’ANR, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, la France s’engage, la Fondation Bellon, la Cnaf, et l’Université de Californie Santa Barbara.

    Auteur(s) : Clement De Chaisemartin, Marc Gurgand, Sophie Kern

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  • Predistribution vs. Redistribution: Evidence from France and the U.S Pré-publication, Document de travail:

    How much redistribution policies can account for long-run changes in inequality? To answer this question, we quantify the extent of redistribution over time by the percentage reduction from pretax to post-tax inequalities, and decompose the changes in post-tax inequalities into different redistributive policies and changes in pretax inequalities. To estimate these redistributive statistics, we construct homogenous annual series of post-tax national income for France over the 1900-2018 period, and compare them with those recently constructed for the U.S. We obtain three major findings. First, redistribution has increased in both countries over the period, earlier in the U.S., later in France, to reach similar levels today. Second, the substantial long-run decline in post-tax inequality in France over the 1900-2018 period is due mostly to the fall in pretax inequality (accounting for three quarters of the total decline), and to a lesser extent to the direct redistributive role of taxes, transfers and other public spending (about one quarter). Third, the reason why overall inequality is much smaller in France than in the U.S. is entirely due to differences in pretax inequality. These findings suggest that policy discussions on inequality should, in the future, pay more attention to policies affecting pretax inequality and should not focus exclusively on "redistribution".

    Auteur(s) : Antoine Bozio, Thomas Piketty

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  • Les sciences humaines et sociales face à la première vague de la pandémie de Covid-19 -Enjeux et formes de la recherche Rapport:

    La recherche en sciences humaines et sociales (SHS), à qui l’on pose régulièrement la question de son « utilité », a été massivement mobilisée dans la première partie de l’année 2020, tant par les médias et les institutions. Elle s’est montrée d’une grande réactivité, en adaptant ses calendriers et ses objectifs, en modifiant ses formats d’interventions (wébinaires, cours en distanciel). Chercheuses et chercheurs, enseignant(e)s-chercheurs ont été présents, et ce malgré des inégalités générées par le confinement dans le travail de recherche, notamment en termes de genre. Le présent travail a pour ambition de proposer à son lecteur une analyse mobilisant les travaux des SHS dans leur ensemble. Sans prétendre à l’exhaustivité, il tisse les fils, à travers les questions qu’il aborde, d’une discipline à une autre, composant un ensemble dans lequel les SHS entrent en résonance les unes avec les autres, déploient leur complémentarité, et créent une analyse commune, qu’elles relèvent plutôt des sciences sociales ou des humanités. Il a pour objectif de rendre manifeste un capital scientifique des SHS en tant que telles, pour aborder les différents questionnements que suscite la pandémie de Covid-19. La recherche actuelle en SHS sur la pandémie, sa gestion politique, et ses enjeux, ne s’élabore pas ex nihilo. Tout en prenant la mesure de la spécificité des temps présents, elle s’appuie sur un ensemble de cadres théoriques, de méthodes, d’analyses élaborés dans d’autres contextes, remobilisés, réactualisés, enrichis à la lumière des problématiques associées à la pandémie de Covid 19. Par ailleurs, le parti-pris de ce travail a été de tenir compte d’emblée de la dimension mondiale de la pandémie, et de ne pas s’en tenir à la situation française. Ainsi, plusieurs contextes nationaux, voire continentaux sont explorés sur tel ou tel point et la dimension mondiale de la pandémie y est prise en compte en tant que telle. Enfin, ce document s’intéresse aussi à la manière même dont les sciences humaines et sociales se sont mobilisées, en France, dans le contexte de la pandémie de Covid 19, aux formes collaboratives, aux pratiques pluridisciplinaires particulièrement adoptées face à cette pandémie. Il se structure en cinq parties : la première porte sur la manière dont les SHS font de la crise une question et un objet de connaissance (A – Du cadrage de la crise dans l’espace public à la crise comme objet de connaissance – l’exemple de la France). La seconde aborde un point saillant des analyses élaborées au cours des derniers mois, qui envisagent la pandémie comme un révélateur, voire un amplificateur d’enjeux pré-existants (B). Puis, la troisième partie s’intéresse aux sociétés et aux gouvernements confrontés à la pandémie (C), autrement dit aux formes de la gestion de la crise par le pouvoir politique, à la mobilisation des sciences et à l’exercice du pouvoir, ainsi qu’aux mesures prises et aux attitudes des populations au regard de ces mesures. La quatrième partie présente la façon dont le temps de la pandémie a été traversé de questionnements pour le futur, questionnements qui à leur tour impriment des orientations pour la recherche en SHS (D. Se réinventer en temps de pandémie). Enfin, la cinquième et dernière partie invite le lecteur à découvrir comment les SHS se sont mobilisées en temps de pandémie, comment elles ont collaboré et entrepris de documenter à chaud la crise sanitaire tout en acceptant de voir se renouveler questions, objets, méthodes sous l’effet de cette crise (E. Quand la crise invite aux collaborations et à une réflexion sur le « transfert » des connaissances).

    Auteur(s) : Carine Milcent

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  • Lutter contre les inégalités dès la petite enfance : évaluation à grande échelle du programme Parler Bambin Autre publication scientifique:

    Quand un enfant issu d’un milieu défavorisé entre à l’école, il maitrise en moyenne moins bien le langage qu’un enfant issu d’un milieu favorisé. Ce désavantage le pénalisera dans ses apprentissages pendant sa scolarité, augmentera ses risques de décrochage et aura des conséquences sur ses conditions de vie futures. De nombreux travaux de recherche soutiennent que l’on peut cependant corriger cette situation dès la petite enfance, par exemple en introduisant des programmes de haute qualité éducative en crèche. Le programme Parler Bambin vise à former les professionnelles de crèche pour renforcer leurs connaissances et leurs pratiques quotidiennes dans le domaine du langage et de l’interaction langagière, et ainsi améliorer le développement langagier des jeunes enfants. Le programme a pour vocation de réduire ces inégalités précoces de développement langagier, dans l’espoir, à terme, de réduire les inégalités scolaires et socio-économiques. Cette étude évalue les effets du programme Parler Bambin sur les pratiques des professionnelles et sur le développement des enfants. Pour ce faire, nous avons mené une évaluation randomisée à grande échelle auprès de 94 crèches réparties sur le territoire de la France métropolitaine, en suivant des enfants issus de familles défavorisées. Nous avons travaillé avec ces crèches pendant trois années dans le but d’estimer des effets de court et de plus long termes.

    Auteur(s) : Clement De Chaisemartin, Marc Gurgand, Sophie Kern

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  • Tax Design, Information, and Elasticities: Evidence From the French Wealth Tax Pré-publication, Document de travail:

    Using exhaustive administrative wealth and income tax data, we study a French wealth tax reform that scaled back information reporting requirements below a certain wealth threshold. We develop a dynamic bunching approach that permits estimating the average response to the reform, the share of compliers, and the LATE. Reported wealth declines sharply in response to the reform and annual wealth growth rates are on average 20% lower among affected taxpayers. This decline appears due to increased evasion facilitated by the lower reporting requirements, as suggested by the fall in self-reported wealth but the lack of response in third-party-reported labor and capital incomes. By contrast, the elasticities to tax rates estimated are very small and insignificant. This illustrates the critical role of information reporting policies in shaping taxpayers' behavior.

    Auteur(s) : Gabriel Zucman

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  • The Political Costs of Taxation Pré-publication, Document de travail:

    We examine the political costs of taxation in early modern France. We focus on efforts to enforce the salt tax, the rate of which varied across regions. Using a spatial difference-in-discontinuities design, we compare municipalities just inside the high-tax region with those just outside, before and after a reform aimed at curbing illicit salt smuggling. We find that tax enforcement led to a twenty-fold increase in conflicts between taxpayers and the state in municipalities in the high-tax region. This effect persists until the French Revolution, supporting the view that enforcing the salt tax incurred significant political costs. Finally, we document that the likelihood of conflict increases with tax differences between neighboring regions, which we use to derive an upper bound on the political costs of increased tax enforcement in this historical period

    Auteur(s) : Eva Davoine, Joseph Enguehard

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  • From Evolutionary Biology to Economics and Back Ouvrages:

    This book offers a comprehensive exploration of the major key concepts common to economics and evolutionary biology. Written by a group of philosophers of science, biologists and economists, it proposes analyses of the meaning of twenty-five concepts from the viewpoint respectively of economics and of evolutionary biology –each followed by a short synthesis emphasizing major discrepancies and commonalities. This analysis is surrounded by chapters exploring the nature of the analogy that connects evolution and economics, and chapters that summarize the major teachings of the analyses of the keywords. Most scholars in biology and in economics know that their science has something in common with the other one, for instance the notions of competition and resources. Textbooks regularly acknowledge that the two fields share some history – Darwin borrowing from Malthus the insistence on scarcity of resources, and then behavioral ecologists adapting and transforming game theory into evolutionary game theory in the 1980s, while Friedman famously alluded to a Darwinian process yielding the extant firms. However, the real extent of the similarities, the reasons why they are so close, and the limits and even the nature of the analogy connecting economics and biological evolution, remain inexplicit. This book proposes basis analyses that can sustain such explication. It is intended for researchers, grad students and master students in evolutionary and in economics, as well as in philosophy of science.

    Auteur(s) : Jean Gayon, Jean-Baptiste André, Mikaël Cozic Éditeur(s) : Springer International Publishing

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  • Méthodes d’évaluation des risques sanitaires et environnementaux et des enjeux socio-économiques associés aux plantes obtenues au moyen de certaines nouvelles techniques génomiques (NTG) Rapport:

    Depuis le 1er janvier 2022, conformément à l’ordonnance n° 2021-1325 du 13 octobre 2021 et au décret n° 2021-1905 du 30 décembre 2021, l’Anses reprend les missions du Haut conseil des biotechnologies (HCB) concernant l’évaluation des risques pour l’environnement de l’ensemble des utilisations de biotechnologies en milieu ouvert, et les impacts socioéconomiques. L’Anses a été saisie dans le cadre de ces nouvelles missions par la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) et la Direction générale de l’alimentation (DGAl) sur l’utilisation des nouvelle techniques génomiques (NTG) sur les végétaux. Les autres instances ayant repris les missions du HCB, à savoir le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), ont également été sollicité sur cette question sur les périmètres correspondant respectivement aux questions sociétales et éthiques. Par ailleurs, il convient de noter que de nombreux acteurs institutionnels publics, organisations professionnelles et syndicales ont également produit des rapports sur les NTG. Le rapport d’expertise collective est réalisé dans le périmètre des missions de l’Anses sur les biotechnologies, incluant l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux et les impacts socio-économiques. Il vise à éclairer les demandeurs sur ce périmètre qui couvre seulement une partie des enjeux liés à l’utilisation des NTG dans le domaine de la sélection végétale. Les questions instruites dans ce rapport sont donc limitées à ce périmètre et les conclusions devront être prises en compte uniquement dans ce cadre et mises en perspective avec les avis des autres instances sollicitées. Il convient de noter que cette expertise a été engagée avant la proposition de règlement de la Commission du 5 juillet 20231. Suite à sa publication, l’Anses a décidé de s’autosaisir afin de mener une analyse des critères définissant les plantes NTG de catégorie 1, considérées comme équivalentes aux plantes conventionnelles, exposés dans l’annexe 1 et justifiés par une note technique diffusée par la Commission européenne en octobre (Anses 2023). Cette analyse a été réalisée en parallèle et ses conclusions n’ont donc pas été prises en compte dans le présent travail d’expertise, réalisé dans le cadre du périmètre défini précédemment, qui ne fait pas la distinction entre les plantes NTG de catégorie 1 et 2.

    Auteur(s) : Bénédicte Apouey

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  • Moustique tigre en France hexagonale : risque et impacts d’une arbovirose Rapport:

    L’Anses a été saisie le 3/08/2022 par la Direction générale de la santé (DGS) pour la réalisation de l’expertise suivante : demande d'avis relatif à la probabilité d’apparition d’épidémies de maladies transmises par les moustiques dans l’Hexagone et sur leurs impacts sur la santé et l’économie.

    Auteur(s) : Bénédicte Apouey

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