Publications des chercheurs de PSE

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  • Saisir la dimension spatiale du mouvement des « Gilets jaunes » : sources, méthodes et premiers résultats Communication dans un congrès:

    Un des enjeux au moment d'approcher en termes de sciences sociales les « Gilets jaunes », et plus largement les rassemblements publics d'une certaine ampleur, réside dans la méconnaissance de leur distribution spatiale, d'où la difficulté au moment de prendre la mesure d'une telle mobilisation, de la contextualiser au regard de la division sociale et politique de l'espace, et de la situer dans le cadre d'enquêtes ethnographiques et par questionnaires, ou par rapport à d'autres contemporaines sur lesquelles la communauté scientifique dispose dorénavant de données-par exemple Nuit Debout (Baciocchi et alii, 2019) ou les « émeutes des banlieues » de 2005 (Bonnasse-Gahot et alii, 2018). La difficulté vient à chaque fois du fait que ces rassemblements publics sont géographiquement dispersés et ont un caractère disruptif, c'est-à-dire ne sont ni officiellement déclarés en préfecture comme cela doit normalement être le cas, ni systématiquement signalés dans les médias locaux (presse quotidienne régionale) ou nationaux. Certes, dans le cas des Gilets jaunes, le site blocage17novembre.com hébergeait une carte interactive du territoire de France métropolitaine (échelle sur laquelle nous nous concentrons ici) qui a déjà fait l'objet d'exploitations académiques (Le Bras, 2019 ; Algan et alii ; Boyer et alii). Si elle s'avère d'abord contestable du fait qu'elle ne soit basée que sur des données auto-déclarées non recoupées (que ce soit par la presse ou des scientifiques notamment), cette source serait même incomplète dans la mesure où elle ne fait état que de quelque 700 lieux de mobilisation alors que le soir même du 17 novembre le ministère de l'Intérieur dénombrait plus de 2 000 rassemblements. Cette proposition de communication s'inscrit donc dans un travail au long cours, visant à donner un aperçu de la distribution géographique des Gilets jaunes, et des logiques sociologiques et spatiales de rassemblements que cela permet ou non de saisir. Pour cela, nous nous attachons à mettre à plat et surtout à recouper les différentes sources de données disponibles, discutant leurs apports et limites respectives : site blocage17novembre et cartes déjà publiées (Cartographie(s) numérique(s), Avril 2018), mais aussi enquête par questionnaires (Collectif, 2019), presse quotidienne régionale, monographies départementales, et sources plus étatiques (préfectures, ministère de l’Intérieur).

    Auteur(s) : Etienne Walker, Pierre Blavier

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  • Les sciences humaines et sociales face à la première vague de la pandémie de Covid-19 -Enjeux et formes de la recherche Rapport:

    La recherche en sciences humaines et sociales (SHS), à qui l’on pose régulièrement la question de son « utilité », a été massivement mobilisée dans la première partie de l’année 2020, tant par les médias et les institutions. Elle s’est montrée d’une grande réactivité, en adaptant ses calendriers et ses objectifs, en modifiant ses formats d’interventions (wébinaires, cours en distanciel). Chercheuses et chercheurs, enseignant(e)s-chercheurs ont été présents, et ce malgré des inégalités générées par le confinement dans le travail de recherche, notamment en termes de genre. Le présent travail a pour ambition de proposer à son lecteur une analyse mobilisant les travaux des SHS dans leur ensemble. Sans prétendre à l’exhaustivité, il tisse les fils, à travers les questions qu’il aborde, d’une discipline à une autre, composant un ensemble dans lequel les SHS entrent en résonance les unes avec les autres, déploient leur complémentarité, et créent une analyse commune, qu’elles relèvent plutôt des sciences sociales ou des humanités. Il a pour objectif de rendre manifeste un capital scientifique des SHS en tant que telles, pour aborder les différents questionnements que suscite la pandémie de Covid-19. La recherche actuelle en SHS sur la pandémie, sa gestion politique, et ses enjeux, ne s’élabore pas ex nihilo. Tout en prenant la mesure de la spécificité des temps présents, elle s’appuie sur un ensemble de cadres théoriques, de méthodes, d’analyses élaborés dans d’autres contextes, remobilisés, réactualisés, enrichis à la lumière des problématiques associées à la pandémie de Covid 19. Par ailleurs, le parti-pris de ce travail a été de tenir compte d’emblée de la dimension mondiale de la pandémie, et de ne pas s’en tenir à la situation française. Ainsi, plusieurs contextes nationaux, voire continentaux sont explorés sur tel ou tel point et la dimension mondiale de la pandémie y est prise en compte en tant que telle. Enfin, ce document s’intéresse aussi à la manière même dont les sciences humaines et sociales se sont mobilisées, en France, dans le contexte de la pandémie de Covid 19, aux formes collaboratives, aux pratiques pluridisciplinaires particulièrement adoptées face à cette pandémie. Il se structure en cinq parties : la première porte sur la manière dont les SHS font de la crise une question et un objet de connaissance (A – Du cadrage de la crise dans l’espace public à la crise comme objet de connaissance – l’exemple de la France). La seconde aborde un point saillant des analyses élaborées au cours des derniers mois, qui envisagent la pandémie comme un révélateur, voire un amplificateur d’enjeux pré-existants (B). Puis, la troisième partie s’intéresse aux sociétés et aux gouvernements confrontés à la pandémie (C), autrement dit aux formes de la gestion de la crise par le pouvoir politique, à la mobilisation des sciences et à l’exercice du pouvoir, ainsi qu’aux mesures prises et aux attitudes des populations au regard de ces mesures. La quatrième partie présente la façon dont le temps de la pandémie a été traversé de questionnements pour le futur, questionnements qui à leur tour impriment des orientations pour la recherche en SHS (D. Se réinventer en temps de pandémie). Enfin, la cinquième et dernière partie invite le lecteur à découvrir comment les SHS se sont mobilisées en temps de pandémie, comment elles ont collaboré et entrepris de documenter à chaud la crise sanitaire tout en acceptant de voir se renouveler questions, objets, méthodes sous l’effet de cette crise (E. Quand la crise invite aux collaborations et à une réflexion sur le « transfert » des connaissances).

    Auteur(s) : Carine Milcent

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  • Should anti-malarial chemoprophylaxis be reimbursed in France? A cost-effectiveness analysis of different reimbursement strategies Article dans une revue:

    OBJECTIVES: France is the Western country with the highest number of imported malaria cases. This study evaluates the cost and effectiveness of the potential reimbursement of drugs for malaria chemoprophylaxis (CP). It targets travelers with medical insurance in France who are heading to endemic regions in sub-Saharan Africa (SSA), the cost of which is currently fully borne by these travelers. PATIENTS AND METHODS: A decision-tree model was built to assess the cost-effectiveness of three CP reimbursement strategies compared to the current strategy of non-reimbursement from the French National Health Insurance (NHI) perspective. The three strategies targeted either (1) all travelers to SSA (2) travelers of African origin traveling to visit friends and relatives (VFR) and (3) all travelers to West and Central Africa (WCA). Base-case analysis is complemented with deterministic and probabilistic sensitivity analyses (PSA). RESULTS: Reimbursement of CP would lead to a decrease in malaria cases. The base-case incremental cost per additional malaria case (ICER) for strategies 1, 2 and 3 is estimated at euro 34,623, euro 15,136 and euro 23,640, respectively. PSA confirms our results, showing that reimbursement has a very high probability of being cost-effective, especially under strategies 2 and 3. CONCLUSION: Reimbursement of malaria CP by the French NHI could be cost-effective and have a positive effect on malaria prevention in France. Restricting reimbursement to VFRs allows lower ICERs but does not seem feasible in the current French context, while targeting travelers to WCA, who are at higher risk for malaria, could be a reasonably efficient policy.

    Auteur(s) : Jean-Michel Josselin Revue : Infectious Diseases Now

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  • Révision de la taxation des boissons sucrées en France : quelles intentions pour quels effets ? Article dans une revue:

    La taxation des boissons sucrées est, depuis 15 ans, une mesure de santé publique appliquée sur un nombre croissant de territoires. Cette intervention gagne à être évaluée, ce qui implique d’en clarifier les finalités. Basé sur les résultats d’un projet de recherche pluridisciplinaire, cet article analyse les conditions de la révision de la taxation des boissons sucrées en France en 2018. Il met en évidence que l’intention est plutôt de faire évoluer la qualité nutritionnelle de l’offre de boissons que d’influencer directement le comportement des consommateurs. Par ailleurs, il présente quelques effets associés à la mise en oeuvre de la taxe.

    Auteur(s) : Fabrice Etilé Revue : Journal de droit de la santé et de l’assurance maladie

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  • Rapport de recherche sur l’élaboration, la mise en œuvre et les effets de la taxe soda appliquée en France depuis juillet 2018 Rapport:

    Afin de promouvoir une alimentation plus favorable à la santé, l’environnement des consommateurs fait l’objet d’interventions des pouvoirs publics visant à mieux les informer, à inciter les fabricants à améliorer la composition nutritionnelle des produits, ou encore à encadrer le marketing dont ces derniers font l’objet. Depuis quelques années, la taxation d’aliments et de boissons au profil nutritionnel peu favorable à la santé fait partie des mesures qui suscitent de l’intérêt. La taxation des boissons sucrées ou « taxe soda » fait partie des mesures recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (WHO 2022). En France, une taxe soda 1 a été instaurée en janvier 2012. Modifiée en juillet 2018, elle est désormais indexée sur la teneur en sucres ajoutés dans la boisson (Ministère de l’action et des comptes publics 2018). A l’heure où d’autres pays s’interrogent sur la mise en place ou l’optimisation d’une telle mesure, ce changement donne l’opportunité de tirer des apprentissages de son élaboration, de sa mise en œuvre et de ses effets sur l’offre et la consommation. C’est dans cette perspective qu’a été construit le projet de recherche Soda-Tax (2019-2023), coordonné par l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) en collaboration avec l’Ecole d’Economie de Paris, l’Institut National de la Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), l’Université Sorbonne Paris Nord (USPN), et Nantes Université. Ce projet a été cofinancé par la Ligue Contre le Cancer dans le cadre de l’Appel à projets général de l’Institut pour la Recherche en Santé Publique (IReSP) – volet prévention et promotion de la santé 2018. Ce rapport synthétise les résultats de la recherche. Certains d’entre eux ont déjà été publiés. D’autres résultats seront soumis dans les prochains mois à des revues scientifiques dont le processus de révision par les pairs pourrait dans certains cas les amener à évoluer. Ces résultats sont donc ici communiqués à titre préliminaire, la diffusion de ce rapport ayant vocation à éclairer le pilotage de la mesure et à informer les acteurs intéressés dans un délai plus opportun.

    Auteur(s) : Fabrice Etilé

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  • Méthodes d’évaluation des risques sanitaires et environnementaux et des enjeux socio-économiques associés aux plantes obtenues au moyen de certaines nouvelles techniques génomiques (NTG) Rapport:

    Depuis le 1er janvier 2022, conformément à l’ordonnance n° 2021-1325 du 13 octobre 2021 et au décret n° 2021-1905 du 30 décembre 2021, l’Anses reprend les missions du Haut conseil des biotechnologies (HCB) concernant l’évaluation des risques pour l’environnement de l’ensemble des utilisations de biotechnologies en milieu ouvert, et les impacts socioéconomiques. L’Anses a été saisie dans le cadre de ces nouvelles missions par la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) et la Direction générale de l’alimentation (DGAl) sur l’utilisation des nouvelle techniques génomiques (NTG) sur les végétaux. Les autres instances ayant repris les missions du HCB, à savoir le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), ont également été sollicité sur cette question sur les périmètres correspondant respectivement aux questions sociétales et éthiques. Par ailleurs, il convient de noter que de nombreux acteurs institutionnels publics, organisations professionnelles et syndicales ont également produit des rapports sur les NTG. Le rapport d’expertise collective est réalisé dans le périmètre des missions de l’Anses sur les biotechnologies, incluant l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux et les impacts socio-économiques. Il vise à éclairer les demandeurs sur ce périmètre qui couvre seulement une partie des enjeux liés à l’utilisation des NTG dans le domaine de la sélection végétale. Les questions instruites dans ce rapport sont donc limitées à ce périmètre et les conclusions devront être prises en compte uniquement dans ce cadre et mises en perspective avec les avis des autres instances sollicitées. Il convient de noter que cette expertise a été engagée avant la proposition de règlement de la Commission du 5 juillet 20231. Suite à sa publication, l’Anses a décidé de s’autosaisir afin de mener une analyse des critères définissant les plantes NTG de catégorie 1, considérées comme équivalentes aux plantes conventionnelles, exposés dans l’annexe 1 et justifiés par une note technique diffusée par la Commission européenne en octobre (Anses 2023). Cette analyse a été réalisée en parallèle et ses conclusions n’ont donc pas été prises en compte dans le présent travail d’expertise, réalisé dans le cadre du périmètre défini précédemment, qui ne fait pas la distinction entre les plantes NTG de catégorie 1 et 2.

    Auteur(s) : Bénédicte Apouey

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  • Moustique tigre en France hexagonale : risque et impacts d’une arbovirose Rapport:

    L’Anses a été saisie le 3/08/2022 par la Direction générale de la santé (DGS) pour la réalisation de l’expertise suivante : demande d'avis relatif à la probabilité d’apparition d’épidémies de maladies transmises par les moustiques dans l’Hexagone et sur leurs impacts sur la santé et l’économie.

    Auteur(s) : Bénédicte Apouey

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  • Précis d'Economie Comportementale Ouvrages:

    Du matin au soir, nous faisons toutes sortes de choix : conduire ou prendre le vélo, aller au supermarché ou à l'épicerie. Si ces décisions quotidiennes s’enchaînent souvent sans même qu’on en ait conscience, elles s’ajoutent à des décisions dont les enjeux sont autrement plus importants, qu’ils soient économiques, financiers, ou d’ordre environnemental, sociologique et culturel. Quels processus de décision se cachent derrière les réalités sociales qui déterminent le fonctionnement de l’économie ? Comment définir les coûts et les bénéfices entre lesquels nous devons arbitrer ? Pourquoi même l’absence de choix est-elle une forme de décision ? Comment les décisions individuelles se combinent-elles avec les décisions collectives ? Quelle est la palette d’outils permettant d’orienter les comportements ? L’économie comportementale apporte des réponses à ces questions en étudiant les décisions économiques à travers le prisme de facteurs rationnels, la comparaison des coûts et des bénéfices, mais aussi psychologiques, tels que les ressources cognitives, le contexte et le comportement des pairs.

    Auteur(s) : Liza Charroin, Nicolas Jacquemet Éditeur(s) : Pearson

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  • L'économie comportementale murmure à l'oreille du juriste Article dans une revue:

    Longtemps confinée à l’efficacité de la protection des droits de propriété nécessaires aux échanges de marché, l’analyse économique du droit trouve en grande partie ses origines dans la nécessité de pallier les défaillances de marché associées à la remise en cause des conditions qui rendent leur fonctionnement efficace. Cette branche de l’économie s’intéresse en particulier à la capacité de différentes règles juridiques à corriger les inefficacités structurelles qui en découlent, par exemple en matière de comportements de prévention des risques liés aux activités humaines ou encore de comportements délictuels. Les développements récents de l’économie comportementale apportent un éclairage nouveau sur la réponse des acteurs de l’économie aux règles qui leur sont appliquées, et conduisent en particulier à un renouvellement profond des recommandations de l’économie en matière d’élaboration des règles de droit. Cet article en présente un panorama, appliqué notamment aux régimes de responsabilité civile et aux modalités d’application de la politique pénale.

    Auteur(s) : Nicolas Jacquemet Revue : Revue Française d’Economie

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  • Experimental Economics. Method and Applications Ouvrages:

    Over the past two decades, experimental economics has moved from a fringe activity to become a standard tool for empirical research. With experimental economics now regarded as part of the basic tool-kit for applied economics, this book demonstrates how controlled experiments can be a useful in providing evidence relevant to economic research. Professors Jacquemet and L'Haridon take the standard model in applied econometrics as a basis to the methodology of controlled experiments. Methodological discussions are illustrated with standard experimental results. This book provides future experimental practitioners with the means to construct experiments that fit their research question, and new comers with an understanding of the strengths and weaknesses of controlled experiments. Graduate students and academic researchers working in the field of experimental economics will be able to learn how to undertake, understand and criticise empirical research based on lab experiments, and refer to specific experiments, results or designs completed with case study applications.

    Auteur(s) : Nicolas Jacquemet Éditeur(s) : Cambridge University Press

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  • How voters use grade scales in evaluative voting Article dans une revue:

    During the first round of the 2012 French presidential election, participants in an in situ experiment were invited to vote according to " evaluative voting " , which involves rating the candidates using a numerical scale. Various scales were used: (0,1), (-1,0,1), (0,1,2), and (0,1,…,20). The paper studies scale calibration effects, i.e., how individual voters adapt to the scale, leading to possibly different election outcomes. The data show that scales are not linearly equivalent, even if individual ordinal preferences are not inconsistent. Scale matters, notably because of the symbolic power of negative grades, which does not affect all candidates uniformly.

    Auteur(s) : Jean-François Laslier Revue : European Journal of Political Economy

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  • The 2017 French presidential election: Were voters happy with their first-round vote? Article dans une revue:

    A “walk up” survey conducted in the city of Caen between the two rounds of the 2017 French presidential election shows that more than one elector in six would like to have changed their first-round vote. Some voters faced a dilemma between strategic and expressive voting. The analysis of their motivation reveals that both types of regrets were present: many respondents wished that they had voted more strategically, and just as many wished that they had voted less strategically. Many participants also considered that they would rather have cast a blank vote in the first round rather than choosing a particular candidate.

    Auteur(s) : Jean-François Laslier Revue : French Politics

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