Infrastructures urbaines et rurales dans le Sud

Colloque

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Lieu 48 Boulevard Jourdan, 75014 Paris, France

Lieu R2-21

Présence Sur place

Horaires

Paris School of Economics a le plaisir de vous inviter à un colloque intitulé « infrastructures urbaines et rurales dans le Sud » organisé par la Chaire Ouvrir la Science Économique.

Programme

14:00 – 14:50 – James Christopher Mizes (Université Paris Dauphine – PSL), « Africa’s Infrastructure, a paradox for whom? »

Résumé

En mars 2020, le cabinet de conseil mondial McKinsey & Company a publié un document d’orientation qui présentait une nouvelle façon de comprendre l’infrastructure africaine : comme un « paradoxe ». Selon le mémoire, il existe un grand nombre de projets d’infrastructure potentiels à travers l’Afrique et une quantité pareillement importante de capitaux prêts à y investir. Pourtant, paradoxalement, 90 pour cent des projets d’infrastructure en Afrique ne parviennent pas à obtenir de financement. Deux ans plus tard, un représentant du programme de planification des infrastructures de l’Union africaine a présenté le problème en termes identiques. La solution, a-t-il soutenu, consiste à développer les compétences techniques nécessaires pour démontrer la faisabilité et la rentabilité des projets d’infrastructure africains aux « investisseurs alternatifs » du monde entier. Peut-être à la surprise de tous, les deux institutions ont souligné l’importance du gouvernement : elles ont plaidé pour une « appropriation nationale » et un rôle accru pour le gouvernement dans la fourniture d’électricité, de transport, d’eau et d’assainissement. Dans cette présentation, j’examinerai comment cette nouvelle relation entre les gouvernements et les « investisseurs alternatifs » pourrait transformer la planification et la gestion des grands systèmes techniques en Afrique. Comment, par exemple, les gouvernements tenteront-ils de changer la perception des investisseurs quant au risque des infrastructures africaines ? Et qu’est-ce que les investisseurs demanderont aux gouvernements de faire pour apaiser leur manque d’appétit apparent pour les risques infrastructurels en Afrique ? Ces questions sont particulièrement importantes pour les municipalités qui sont aujourd’hui confrontées à une litanie de nouveaux risques infrastructurels et de vulnérabilités souvent au-delà de l’échelle de leur autorité politique (ex., sécheresse, pannes de courant, coups d’état militaires, inondations, violence sectaire).

14h50-15h40 – Laura Silva (PSE), « Local Infrastructure, Objective and Subjective Income in a Divided Society »

Résumé

Cette étude analyse l’impact de l’accès aux infrastructures sur les dimensions objectives et subjectives du revenu des individus dans le contexte sud-africain. L’Afrique du Sud, qui connaît un développement important des infrastructures depuis la fin de l’apartheid, constitue le cadre idéal pour cette analyse. Au-delà des canaux économiques traditionnels, nous explorons les avantages structurels plus larges que confère l’accès aux infrastructures, influençant non seulement le revenu objectif mais aussi les perceptions subjectives de la position sociale et de l’identité citoyenne des individus. En utilisant les données de l’Étude sur la dynamique du revenu national (ENID), qui couvre la période 2008-2017, notre analyse comprend quatre résultats : le revenu objectif des ménages, les perceptions subjectives du revenu actuel et futur et les perceptions subjectives de l’égalité du revenu. La principale variable indépendante est une mesure globale de l’accès aux infrastructures dérivée de facteurs comme l’électricité, l’eau, l’éclairage public et la collecte des ordures. En contrôlant divers facteurs individuels et contextuels, et en exploitant une stratégie d’estimation à effet fixe pour les changements au sein de l’individu, nos résultats révèlent des associations positives entre l’accès aux infrastructures et les mesures objectives et subjectives du revenu. Cela laisse entendre que l’amélioration de l’accès aux infrastructures est non seulement corrélée à des améliorations socioéconomiques tangibles, mais qu’elle influence aussi positivement la perception qu’ont les individus de leur statut social au sein de leur communauté.

15h40-16h00 – Coffee break

16h00-16h50 – Oliver Vanden Eynde (PSE, CNRS), « Complementarities in Infrastructure : Evidence from Indian Agriculture »

Résumé

Les complémentarités entre les projets d’infrastructure ont été sous-étudiées. Cet article examine les interactions dans les impacts des programmes de construction de routes à grande échelle, d’électrification et de couverture de téléphonie mobile en Inde rurale. Nous trouvons de solides preuves des effets complémentaires entre les routes et l’électricité sur la production agricole : les cultures de saison sèche augmentent considérablement lorsque les villages reçoivent les deux, mais pas lorsqu’ils reçoivent l’un sans l’autre. Ces complémentarités sont associées à un glissement des modèles de culture vers les cultures marchandes et à l’amélioration des conditions économiques. Par contre, nous ne trouvons aucune preuve constante de complémentarité pour le programme de couverture mobile.

La Chaire Ouvrir la science économique doit permettre aux économistes de répondre de façon originale et efficace aux grands problèmes de notre temps, en intégrant un double constat : les défis actuels, complexes et multiformes, nécessitent une approche dépassant les frontières disciplinaires ; la recherche en économie doit être davantage renouvelée par les avancées dans des disciplines connexes.

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