Pour une histoire “du temps présent” de la sobriété

L’impératif de sobriété apparaît depuis 2022 comme une injonction inattendue dans un monde où les notions croisées de limite planétaire et d’aléas géopolitiques prennent une nouvelle importance pour les civilisations thermo-industrielles. Le concept fait alors directement écho en France à la fameuse déclaration de la « fin de l’abondance » du Président Emmanuel Macron lors l’ouverture du conseil des ministres du 24 aout 2022. Longtemps employée à travers le mouvement de la Décroissance, la sobriété, sous le coup du retour en grâce de l’approche prospective dans le contexte de ce qui est communément désigné « transition énergétique », trouve une voie de rationalisation multiforme au cœur des entreprises, des pouvoirs publics et de la société civile organisée. La présente contribution propose ainsi une mise en perspective de l’objet sobriété dans le(s) régime(s) d’historicité où il se manifeste. Il s’agira ainsi d’observer la sobriété de ses premières traces dans l’antiquité pour étendre le propos à son entreprise de quantification au travers un XXI^e siècle au sein duquel l’évolution du système énergétique semble constituer la pierre angulaire des transformations civilisationnelles à venir.

Programme

17:30 – Mot d’accueil : Christophe Bonnery, président de l’AEE

17:40 – Bilan et histoire de la sobriété
Jordane Provost, responsable d’études R&D, Energie, Réseau et Société

18:25 – Réaction d’un économiste
Dorothée Charlier, professeure à l’Université Savoie Mont Blanc

18:40 – Echanges avec la salle
Animés par Nicolas Astier, professeur à PSE et ingénieur à l’ENPC

19:00 – Conclusion et cloture : Carine Staropoli, chercheuse associée et porteuse de la Chaire New Deal Urbain à PSE, professeure à l’Université de Rouen Normandie