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Débat de l’égalité : "Mépris de classe" | 10 mars

Le World Inequality Lab organise un débat de l’égalité, le jeudi 10 mars de 18h à 19h30 (CET), dédié à la présentation du livre "Mépris de classe. L’exercer, le ressentir, y faire face" par Pierre-Emmanuel Sorignet et Nicolas Spire. Le débat, en français, se tiendra à PSE - École d’économie de Paris (salle R2.21).

Mépris de classe

  • Date : Jeudi 10 mars 2022 - de 18h à 19h30 (CET)
  • Lieu : PSE - École d’économie de Paris* (salle R2.21)
  • Inscription : Pour vous inscrire, rendez-vous sur cette page.

* Merci de vous munir de votre Pass vaccinal, il vous sera demandé sur place.

Résumé du livre "Mépris de classe. L’exercer, le ressentir, y faire face"

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L’expression "mépris de classe" circule de plus en plus dans l’espace public pour désigner la disqualification symbolique que subissent des dominés – "sans-dents", "salariées illettrées", "fainéants", "syndicalistes voyous" – parfois même réduits au néant : "rien"... Au-delà de la dénonciation éthique des dominants dans le cadre des luttes politiques, que peut en dire la sociologie ? À distance du moralisme et sur la base d’enquêtes minutieuses, cet ouvrage évalue le caractère heuristique d’une telle catégorie d’analyse.

Le mépris appartient aux rapports sociaux propres à une société hiérarchisée et se manifeste de manières très diverses. En ce sens, il apparaît comme un révélateur de l’état de la structure sociale et des relations qu’y entretiennent les différentes composantes. Le mépris des uns ne remplit pas les mêmes fonctions que le mépris des autres : il ne peut être abstrait des relations de domination, qui le provoquent et lui donnent sens. Il renvoie à la verticalité du monde social : c’est lorsqu’un dominant se sent en danger qu’il rompt, par le mépris de classe, avec l’euphémisation usuelle de l’ordre des choses. Et son expression suscite, en retour, honte, rejet, violence ou quant-à-soi.

Cet ouvrage met en évidence l’ampleur et la variété de ses formes d’expression contemporaines, en fonction des contextes et moments considérés. Il livre différentes clés de compréhension des façons multiples d’exercer le mépris de classe, de le ressentir et d’y faire face.

Autrices et auteurs

L’ouvrage est co-dirigé par Nicolas Renahy et Pierre-Emmanuel Sorignet. Nicolas Renahy est sociologue à l’INRAE (CESAER, Dijon). Pierre-Emmanuel Sorignet est sociologue à l’Institut des sciences sociales (LACCUS, Lausanne).

Avec des contributions d’Amélie Beaumont, Hugo Bret, Éric Darras, Claude Grignon, Philippe Longchamp, Gérard Mauger, Gérard Noiriel, Romain Pudal, Frédéric Rasera, Nicolas Renahy, Pierre-Emmanuel Sorignet et Nicolas Spire.