n°13 - La lettre PSE - avril 2013
EDITO de Pierre-Yves Geoffard
INVITE Pierre-André Chiappori : invité...et président du conseil scientifique de PSE !
PARCOURS Mathieu Couttenier
TRIBUNES Les historiens-économistes d’OSE prennent la parole ! Bruno Amable et Jérôme Bourdieu / Jean-Yves Grenier
FOCUS - Le réseau EDE-EM
PARTENAIRE - Air France, partenaire du G-MonD
EDITO Pierre-Yves Geoffard, La recherche en économie : ce bien commun...
Directeur de PSE-Ecole d’économie de Paris, Directeur de recherche CNRS, Directeur d’études EHESS
D’ordinaire, cet éditorial donne l’occasion à un chercheur de PSE de présenter les enjeux de la recherche dans son domaine d’études. Entorse à cette heureuse habitude, c’est en tant que nouveau directeur de PSE-Ecole d’Economie de Paris que je souhaite vous dire quelques mots.
En quelques années d’existence, PSE a acquis une visibilité internationale forte au sein du monde universitaire. Mois après mois, les classements des départements d’économie, qui évaluent l’impact des publications académiques des chercheurs, nous situent parmi les dix premiers dans le monde, les trois premiers en dehors des Etats-Unis, et souvent au premier rang français. Nos travaux sont connus, nos chercheurs sont reconnus : parmi les dix économistes français dont les travaux sont les plus cités, PSE en accueille six. De la théorie économique à la macro- économie, en passant par l’économie publique, de la santé, du travail, mais aussi l’histoire économique ou l’économie du développement : rares sont les domaines de recherche où PSE n’est pas présente au meilleur niveau. De nombreux chercheurs sont fortement engagés dans l’évaluation des politiques publiques, que ce soit à travers notre partenariat de long terme avec J-PAL ou le démarrage rapide de l’Institut des Politiques Publiques, qui renforce nos liens avec le GENES.
Pour ce qui est de l’enseignement, nos programmes de master et doctorat sont attractifs : en cinq ans, le nombre de candidatures a été multiplié par trois, et cette augmentation est presque entièrement due à des candidatures d’étudiants étrangers. Synapse, l’association des étudiants, et PSE Alumni, l’association des anciens, développent leurs activités et animent des réseaux sociaux actifs, contribuant de manière déterminante au dynamisme de PSE.
Le paysage français de l’enseignement supérieur et de la recherche continue à évoluer. Deux « communautés d’universités » rassemblent nos établissements fondateurs. PSE a vocation à s’inscrire pleinement dans chacune de ces communautés : en réaffirmant notre rôle de filiale commune, nous démontrons que les logiques de coopération sont non seulement compatibles avec l’excellence, mais qu’elles peuvent en être un puissant moteur.
Notre renommée doit maintenant se diffuser au-delà des cercles universitaires. Paradoxalement, alors que les économistes ont été mis en cause, souvent durement, parfois à juste titre, pour leur rôle durant la crise financière, la demande sociale pour l’expertise économique n’a jamais été aussi soutenue. Nous devons répondre à cette demande en y apportant nos contributions spécifiques : celles qui s’appuient sur des travaux de recherche. Nous avons la conviction que ceux-ci aident à mieux comprendre le monde, et à prendre de meilleures décisions, qu’elles sont plus pertinentes que les analyses à l’apparence parfois brillante, mais en général peu fondées, qui occupent encore trop souvent l’espace public. Nous devons aussi irriguer cet espace public en intervenant dans des formations bien plus larges qu’aujourd’hui : des étudiants en premier cycle universitaire, mais aussi des publics en formation professionnelle et continue, peuvent bénéficier grandement d’enseignements donnés par des chercheurs en économie. Un cadre de pensée que structure la théorie économique ; des méthodes empiriques nourries par l’économétrie ; le questionnement incessant des données statistiques, et l’éclairage qu’apporte une perspective historique : ce sont ces biens qui alimentent notre quotidien. Et ces biens nous sont si précieux que notre devoir, aujourd’hui plus que jamais, est de les partager.
INVITE Pierre-André Chiappori : invité...et président du conseil scientifique de PSE !
Pourriez-vous nous parler de la relation particulière que vous avez avec PSE ?
J’ai commencé ma carrière de chercheur au sein du DELTA, qui est un peu l’ancêtre de PSE. J’ai coécrit, au fil du temps, des articles avec bon nombre de mes collègues – François Bourguignon, Roger Guesnerie et beaucoup d’autres. Lorsque je suis devenu président du Conseil Scientifique, je n’arrivais pas en terre inconnue…Aujourd’hui, mon rôle, au sein de ce Conseil est d’apporter, sur des questions souvent complexes, un regard venant de l’extérieur, ce qui dans certains cas, peut être utile.
En ce début d’année, vous effectuez un séjour à Paris en tant qu’invité : que vous apporter votre collaboration avec les chercheurs de PSE ? Quel(s) projet(s) pensez-vous finaliser ou enclencher dans ce cadre ?
Ma visite n’était pas motivée par un projet précis. Il s’agissait plus de discuter, d’interagir, de me mettre au courant des travaux en cours, de recueillir les vues des uns et des autres. C’est une part obscure mais importante de la vie universitaire – savoir ce qui se fait, quels sont les nouveaux problèmes émergents, et comment les chercheurs (particulièrement les jeunes) les envisagent.
Pouvez-vous nous dire sur quoi portent vos recherches actuelles et futures ?
Je viens de terminer un ouvrage sur l’économie de la famille, coécrit avec Martin Browning (Oxford) et Yoram Weiss (Tel Aviv). La gestation a été longue (plus de cinq ans), mais ce livre résume un ensemble de travaux menés sur plus de vingt ans. Par ailleurs, je travaille actuellement beaucoup sur les questions d’appariement (‘matching’), tant d’un point de vue théorique qu’empirique. Les « Gorman Lectures », que je vais donner à l’University College London en mai, porteront sur ce thème.
Quelle est votre publication récente (ou plus ancienne) qui vous a le plus marqué ?
Un article avec Yoram Weiss et Murat Iyigun, paru dans l’AER, où nous expliquons l’accroissement considérable de la demande d’éducation supérieure de la part des femmes. C’est une tendance générale dans pratiquement tous les pays développés (et bon nombre de pays émergents) : les jeunes femmes, aujourd’hui, sont en moyenne plus éduquées que les jeunes hommes.
L’inverse d’il y a trente ans. Notre thèse souligne le fait qu’une éducation supérieure apporte deux types de gains : sur le marché du travail (salaires plus élevés, meilleure carrière, risque de chômage très inférieur), mais aussi sur ce que Becker appelle le ‘marché du mariage’. Le premier aspect a été étudié de manière très détaillée dans de nombreux travaux ; le second aspect, au contraire, n’a pratiquement pas été traité, du moins d’un point de vue économique.
Dans notre article, nous utilisons les théories de l’appariement pour construire un modèle pouvant expliquer cette évolution. Le plus intéressant est la suite, sur laquelle je travaille actuellement avec Bernard Salanié et Yoram Weiss : construire une approche économétrique précise qui permette d’estimer ce modèle (au sens statistique), de quantifier les paramètres et de tester nos prédictions sur des données réelles. C’est un travail ambitieux, notamment parce qu’il requiert de développer l’économétrie de l’appariement, qui est un sujet largement neuf et en plein essor. Et les premiers résultats sont étonnamment encourageants !
PARCOURS Mathieu Couttenier
Si PSE-Ecole d’économie de Paris choix en la personne de Mathieu Couttenier ! Post doctorant à l’Université de Lausanne en économie politique, Mathieu demeure très attaché à l’Université Paris-I et à PSE, institution précieuse qui lui a offert de belles perspectives… et pourquoi pas celle d’y revenir plus tard comme enseignant ?
Après un bac scientifique à Montpellier, il s’inscrit en classe préparatoire économique dans la même ville. Là il rencontre des enseignants qu’il estime remarquables, qui le mèneront jusqu’à l’Ecole Normale Supérieure, où il suit un double cursus à la Sorbonne. Après son master 1, il rejoint en 2006 le master ETE à PSE (niveau M2), après avoir lu dans la presse l’ouverture de cette essuyé les plâtres des débuts ! Tout n’était pas encore bien structuré, et il fallait souvent courir d’un bâtiment à l’autre, d’un crédit à l’autre, de la Sorbonne à la MSE ! Mais les enseignants étaient très motivés et enthousiastes.
Son sujet de thèse, sous la direction de Thierry Mayer, s’inscrit dans la continuité de son mémoire de Master. Il s’intéresse aux liens entre les conflits civils et les ressources naturelles. A Lausanne, il travaille dans un département tourné vers l’international, sur un contrat européen du professeur Mathias Thoenig. Un pan de sa recherche s’intéresse aux effets des guerres sur l’économie et sur les déterminants des conflits – comme par exemple les effets du revenu sur les incitations à aller combattre, ou encore la relation entre les aléas climatiques et guerres civiles. Pour cela il utilise des outils d’économétrie mais aussi des éléments de sciences politiques. Son travail de chercheur consiste à identifier des causalités claires et à traduire les résultats obtenus en recommandations politiques.
S’il a souhaité poursuivre dans le domaine de la recherche après sa thèse, c’est grâce à la qualité des enseignants de l’Université Paris-I et de PSE, qui lui ont transmis leur passion et la rigueur intellectuelle qui guident aujourd’hui ses choix.
TRIBUNE Les historiens-économistes d’OSE prennent la parole !
Crise économique des systèmes de protection sociale : crise politique de la construction de l’Etat social ?
Bruno Amable et Jérôme Bourdieu membres associés à PSE – responsables OSE « Economie et Sciences Sociales », respectivement professeurs à l’Université Paris 1 et directeur de recherche INRA - directeur d’études EHESS.
L’axe OSE dont nous avons la charge vise à resituer les rapports économiques marchands dans les institutions qui les qualifient et les organisent - et qui sont le produit de compromis socio-politiques historiques. Quelques pistes récentes de recherche sur la protection sociale sont ici évoquées.
La crise actuelle des systèmes de protection sociale observée dans la plupart des pays développés, et les difficultés considérables à constituer de tels systèmes dans des économies moins développées, ne relèvent pas seulement d’imperfections de marché, de défauts dans les rouages et les organisations économiques. Cela témoigne d’une remise en cause très profonde d’un ensemble de compromis socio-politiques, instaurés après la seconde guerre mondiale, qui engagent les modes de représentation et de régulation des intérêts sociaux dans chaque pays.
Dans la perspective dominante, la question de la protection sociale est d’abord un problème d’assurance et d’asymétrie d’information ; elle est vue également comme un problème d’externalité et de bien public ; elle est enfin analysée comme un problème moral (correction des inégalités, redistribution fiscale…).
Trois contributions présentées dans le cadre d’OSE illustrent cette perspective de recherche.
La première de Lane Kenworthy (University of Arizona) a détaillé (1) les raisons pour lesquelles les dépenses gouvernementales - et donc de protection sociale - ne peuvent qu’augmenter aux Etats-Unis. Malgré la crainte du « big government », le développement d’institutions et de mécanismes de redistribution est inévitable pour que la population des Etats-Unis bénéficie dans son ensemble du progrès économique. Mais la forme de la relation entre croissance et Etat providence ainsi décrite est spécifique aux Etats-Unis et ne peut se comprendre que par référence à une histoire politique particulière du gouvernement économique.
La deuxième contribution de Pablo Beramendi (Duke University) por- tait sur l’Europe (2) : quelle est l’échelle spatiale pertinente pour construire un système de protection sociale ? Quelle forme d’intégration politique la création d’un tel système exige-telle ? Fédéralisme versus centralisme des Etats : P. Baramendi s’interroge sur l’articulation entre des structures de gouvernements à plusieurs niveaux et la mise en place de politiques redistributives. Dans une union politique, la résolution des choix fiscaux et sociaux dépend d’un effet joint de l’économie géographique et de la représentation politique. Dit autrement : il est nécessaire d’analyser la manière dont se combinent l’échelle de la distribution de la richesse économique et celle de la décision politique, du local au supranational.
La troisième contribution concernait la France et la politique fiscale. Dans sa thèse (3), Michael Zemmour montre l’importance de l’architecture fiscale : elle détermine notamment les soutiens politiques à la protection sociale dans son ensemble. Ainsi, les importantes baisses de charge observées sur les bas salaires (1-1,6 SMIC), conduisent à une progressivité plus grande dans le système fiscal mais aussi à un chan- gement de comportement de la part des hauts salaires qui tendent à vouloir rompre avec le système bismarkien.
Ces quelques exemples - trop vite esquissés - montrent l’intérêt d’une analyse qui articule dimension politique et dimension économique pour comprendre l’évolution actuelle des systèmes de protection sociale et la nécessité de les inscrire dans la temporalité longue des transformations des Etats nationaux.
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(1) Ouvrage à paraître, Social Democratic America, 2013
(2) Ouvrage intitulé, The Political Geography of Inequality : Regions and Redistribution, Cambridge University Press, 2012
(3) Economie politique des réformes de la protection sociale, une approche par le financement : Le cas de l’Europe bismarckienne (1980-2007), sous la direction de Bruno Amable, Université Paris 1, décembre 2012, 218p.
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L’économiste, le clerc et le temps de travail
Jean-Yves Grenier, chargé de cours à PSE et affilié OSE, directeur d’études EHESS.
Entre les années 1830 et la fin du XXe siècle le temps de travail n’a cessé de diminuer, les luttes sociales (ou la bénévolence du patronat) conduisant à la conversion d’une partie des gains de productivité en réduction des horaires de travail. A l’inverse, entre 1700 et 1830, le temps travaillé a explosé : sans doute n’avait on jamais autant travaillé en Europe. Les travaux de H.-J. Voth (1) sur Londres pointent les réductions du nombre de jours de fêtes religieuses chômées ; en France, leur nombre passa de 35 à 40 par an vers 1660 à quatre en 1802. Comment expliquer ce changement ? Après 1750, explique Voth, l’arbitrage entre travail et loisir s’inverse en faveur du premier : « les sirènes de la consommation » auraient favorisé une augmentation de l’offre de travail, l’habitude s’installant de travailler les jours de fêtes religieuses chômées. Cette pression populaire aurait trouvé très tôt un relais puissant auprès de la toute jeune économie politique, et de l’Eglise : face à cette demande, elle dut faire des concessions et supprimer un grand nombre de fêtes. L’économiste irlandais Richard Cantillon (2) expliquait ainsi que « les Etats qui ont embrassé le protestantisme (...) jouissent aussi de l’avantage d’avoir supprimé un grand nombre de fêtes qu’on chôme dans les pays catholiques romains ».
Ce récit, prévisible, est pourtant trompeur. L’économie politique libérale, malgré Richard Cantillon, s’est en fait peu intéressée à la question du temps de travail. Loin d’être imposée par la société civile, l’Etat ou les économistes, la réforme « sociétale » fut d’abord un phénomène interne à l’Eglise. A la fin du Moyen Âge, plus du quart de l’année était soustrait au travail au profit du culte divin. Le concile de Trente déclenche le processus de réduction puis, au siècle suivant, la bulle Universa per orbem (1642) d’Urbain VIII marque un tournant par son souci de cohérence et de centralisation. En 1742, Benoît XIV lança une grande enquête auprès des élites ecclésiastiques et une forte majorité se déclara favorable à ces réductions. Dès lors, le vaste mouvement de rééquilibrage de l’emploi du temps catholique en faveur du travail s’accéléra jusqu’à la fin du siècle.
Pourquoi l’Église a-t-elle réformé le calendrier liturgique ? On peut distinguer trois raisons. La première fut sa méfiance croissante envers les manifestations de piété trop proches de la superstition, comme l’étaient souvent les fêtes religieuses. La deuxième était son souci de donner plus de simplicité à un calendrier souvent incohérent. Le Dictionnaire des cas de conscience montrait ainsi combien la suppression des fêtes faciliterait la circulation et les échanges, mais aussi l’organisation du travail. La dernière raison résidait dans la volonté de l’Eglise de lutter contre la pauvreté, le paradoxe étant que ce fut l’Église, plus que l’État, qui tint un discours économique sur les fêtes. L’économie politique chrétienne affirmait un principe essentiel : chacun doit (pouvoir) vivre conformément à son état sans tomber dans la pauvreté. Or certains des plus grands penseurs catholiques, comme Ludovico Muratori, établissaient un lien entre nombre élevé de pauvres et excès de fêtes chômées. Le devoir des chrétiens, estimaient-ils, n’est pas de faire l’aumône mais de leur faciliter l’accès au travail, en supprimant beaucoup de ces dernières.
La réforme du calendrier religieux fut donc d’abord voulue par l’Église, et non par une population désireuse de « travailler plus pour consommer plus ». L’augmentation du temps de travail ne fut cependant pas indépendante de la conjoncture : au cours du 18e siècle, elle devint progressivement une nécessité pour une partie croissante de la population afin de survivre dans une Europe où les salaires réels étaient en baisse
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(1) Time and Work in England, 1750-1830, Oxford U. P., 2000
(2) Essai sur la nature du commerce en général, 1755
FOCUS - Le réseau EDE-EM
En juillet 2010, le programme doctoral Erasmus Mundus « European Doctorate in Economics Erasmus Mundus » a été retenu par la Commission Européenne. EDE-EM associe l’université de Paris 1 et l’EHESS à cinq universités européennes, dans le cadre d’un programme doctoral commun : Universiteit Van Amsterdam (Pays-Bas), Universität Bielefeld (Allemagne), Universidade Nova de Lisboa (Portugal), Université catholique de Louvain UCL (Belgique) et Università Ca’ Foscari Venezia (Italie). Paris School of Economics participe au programme en tant que partenaire associé.
Les thèses qui y sont conduites se font en co-tutelle entre deux institutions du réseau : les étudiants ont un directeur de thèse dans chaque université et ils doivent passer au moins un an dans chacune d’entre elles. A l’issue du programme, ils obtiennent un diplôme joint de doctorat, leur donnant les mêmes droits et prérogatives que les deux diplômes de doctorat des universités dans lesquelles ils ont effectué leur thèse (appelées universités de mobilité). Le programme d’étude est organisé de manière unifiée dans les sept universités, les activités étant validées par un système d’ECTS : ainsi, les partenaires reconnaissent pleinement l’activité doctorale acquise par les étudiants dans les autres universités du programme. Les étudiants sont réunis périodiquement par des activités organisées au sein du programme, notamment une école d’été et un jamboree annuel.
EDE-EM reçoit chaque année une dotation de la Commission Européenne permettant de financer la thèse de neuf étudiants (contrat doctoral de trois ans). Mais le programme n’est pas réservé aux étudiants financés par la Commission Européenne : il est au contraire ouvert à tous les étudiants du réseau faisant une thèse en économie quantitative, et en particulier aux étudiants de l’école doctorale EPS*. Bien entendu, les modalités (co- tutelle, double diplôme…) sont les mêmes pour tous.
La première promotion a été recrutée en février 2011 et a commencé une thèse en septembre 2011. Il y a actuellement 18 étudiants financés par la Commission Européenne auxquels s’ajoutent 10 étudiants bénéficiant d’autres sources de financement (contrat EPS, EBIM, MOY…).
L’ambition des programmes Erasmus Mundus est d’attirer en Europe les meilleurs étudiants internationaux, afin qu’ils ne se tournent pas exclu- sivement vers les Etats-Unis. Après avoir suivi le programme EDEEM, les étudiants auront acquis une formation et une expérience internationale devant leur faciliter un placement dans les meilleures institutions.
http://erasmusmundus-edeem.univ-paris1.fr/
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*L’école doctorale EPS réunit Paris 1, l’EHESS, l’ENS, l’ENSAE et l’ENPC
PARTENAIRE Air France, partenaire du G-MonD
Depuis mars 2010 - soit dès la création du G-MonD - Air France a apporté son soutien à PSE-Ecole d’économie de Paris. Mis en place initialement pour une période de 3 ans, ce partenariat vient d’être renouvelé jusqu’à fin décembre 2015.
Le premier volet de cette collaboration a permis de très nombreuses réalisations : quatre conférences d’invités prestigieux - Pascal Lamy, Pranab Bardhan, Kemal Dervis et Sir James Wolfensohn - et huit rencontres et ateliers internationaux sur des thèmes variés - commerce, migrations, distribution des richesses, économie émergentes…- se sont ainsi déroulés à PSE entre 2010 et 2013. Le soutien d’Air France a également permis d’appuyer le développement de « working papers » académiques, et de créer deux nouvelles séries de publications :
« Les Notes du G-MonD » destinées à un large public, « G-MonD Policy Papers » adressés aux décideurs et à la communauté scientifique. Durant cette première période, une équipe dédiée de chercheurs PSE - sous l’impulsion de Lionel Fontagné - a eu la possibilité de travailler sur l’évolution internationale à moyen et long terme du trafic aérien. Denis Cogneau, Fabrizio Coricelli et Carlos Winograd ont à cette occasion noué des liens étroits avec le département de la Planification stratégique d’Air France.
Le deuxième volet de ce partenariat vient de s’ouvrir et promet des semestres tout aussi foisonnant pour le G-MonD : invitations, conférences, publications… Un stagiaire issu d’un master PSE est également accueilli par Air France afin de travailler sur les évolutions du transport aérien en lien avec les projections de croissance du PIB. L’équipe de chercheurs sera également mobilisée sur ces mêmes sujets de moyen terme, avec un focus sur les évolutions des grandes régions de l’économie mondiale.