Publications des chercheurs de PSE

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  • Intergenerational Wealth Mobility in France, 19th and 20th Century Article dans une revue:

    This paper examines intergenerational wealth mobility between fathers and children in France between 1848 and 1960. Considering wealth mobility in the long run requires taking into account not only positional mobility (that is, how families move within a given distribution of wealth), but also structural mobility induced by changes in the distribution of wealth. Such changes are related to two structural phenomena: in the nineteenth century, the rising number of individuals leaving no estate at death and, after World War I, the decline in the number of the very rich who could live off their wealth. The paper studies the movements between these groups and estimates the intergenerational elasticity of wealth, taking into account the persistence at the bottom and at the top.

    Auteur(s) : Jérôme Bourdieu, Lionel Kesztenbaum, Akiko Suwa-Eisenmann Revue : Review of Income and Wealth

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  • Des délégués syndicaux sous-payés : une situation de discrimination stratégique ?Une analyse économétrique à partir de l’enquête REPONSE de 2010 Article dans une revue:

    Les cas de discrimination à l’encontre des syndicalistes s’accumulent. En témoignent la multiplication des procédures judiciaires et les condamnations dont ont fait l’objet de nombreuses grandes entreprises françaises. Ce constat qualitatif a été conforté par les résultats statistiques obtenus à partir de l’enquête Relations professionnelles et négociations d’entreprise (REPONSE) de 2004 qui font apparaître qu’à niveaux de diplôme et âges égaux, les délégués syndicaux sont payés environ 10 % de moins que leurs collègues, ce que confirme, on le montre ici, la version 2010 de l’enquête. L’appartenance à un syndicat ne suffit pas à expliquer ces moins bons salaires. Ce sont en effet les représentants syndiqués, les plus actifs dans la défense des intérêts de leurs collègues, qui sont les plus pénalisés. Il est, en pratique, difficile d’établir que ces salariés ont des salaires inférieurs pour d’autres raisons que leurs responsabilités syndicales. Les pénalités salariales pour les syndiqués sans mandat restent en effet assez faibles – de l’ordre de 4 % – tandis qu’inversement, ce sont dans les entreprises où il y a des conflits que les délégués syndicaux sont le plus pénalisés.

    Auteur(s) : Jérôme Bourdieu, Thomas Breda Revue : Travail et Emploi

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  • The true social molecule'. Industrialization, paternalism and the family. Half a century in Le Creusot (1836-86) Article dans une revue:

    There is little doubt that both urbanization and industrialization changed the way people live and interact. However, even though family structure has long been considered as the best indicator of the changes induced, little is known, empirically, about its evolution. We take advantage of a large dataset of matched censuses in a fast industrializing city to investigate how families function in a new environment. We show that family formation confronted two structural forces: the sheer numbers of migrants and the company that dominated the labor market. The company tried to promote a new family model by allowing only some kinds of migrants, selected through housing and labor, to settle in the city. Many aspects of their lives were thus constrained by the firm's paternalistic organization. This process did not occur without resistance but it contributed to the integration of migrants in the city of Le Creusot.

    Auteur(s) : Jérôme Bourdieu, Lionel Kesztenbaum Revue : The History of the Family

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  • L’enquête TRA, une matrice d’histoire Article dans une revue:

    L’enquête TRA constitue un dispositif de recherche unique fondé sur la collecte nominative à l’échelle nationale de données historiques décrivant la situation personnelle, professionnelle et économique d’individus mariés ou décédés entre le début du xixe siècle et le milieu du xxe siècle. À l’occasion de la mise à disposition de la première partie des données produites par l’enquête, cet article présente les principes et les sources à partir desquelles elle a été construite, puis l’évaluation de sa représentativité dans l’espace et au cours du temps. En prenant pour exemple l’évolution de la part des individus qui décèdent sans aucune richesse telle qu’elle peut être construite grâce à cette base, il est intéressant de disposer d’un tel outil pour écrire une histoire économique qui soit de manière indissociable micro et macrosociale. Enfin, l’analyse montre comment le dispositif proposé par l’enquête TRA peut être étendu à toute nouvelle source nominative. C’est le principe et la vocation de cette enquête qui, loin d’être close, est une matrice pour étudier les transformations qui affectent pendant deux siècles la société française et, plus largement, bien d’autres sociétés.

    Auteur(s) : Jérôme Bourdieu, Lionel Kesztenbaum Revue : Population (édition française)

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  • Montant et composition du patrimoine des indépendants, avant et après le départ à la retraite Article dans une revue:

    Nous examinons, en nous appuyant sur l'enquête Patrimoine 2010 de l'Insee, la différence de composition du patrimoine entre les indépendants en activité et les retraités. L'objectif est de mieux comprendre les implications de la cessation d'activité sur la richesse de ces ménages dont le départ à la retraite s'accompagne généralement de la cession ou de la transmission d'un capital professionnel. La situation des salariés est utilisée à titre de comparaison. Toutes choses égales par ailleurs, le patrimoine des ménages de jeunes retraités salariés est plus élevé que celui des ménages de salariés âgés, ce qui suggère que la désépargne nette n'a pas encore débuté chez les premiers. En revanche, pour les indépendants, le patrimoine des actifs ne diffère pas significativement de celui des retraités, sauf dans le cas des exploitants agricoles, pour lesquels on observe une forte baisse. Chez les artisans, commerçants et professions libérales, on observe que le patrimoine varie peu en niveau, seule sa composition change, le patrimoine professionnel étant transformé en patrimoine privé après sa vente. Cela correspond à un modèle dans lequel l'outil professionnel est vendu et non transmis. En comparaison avec les salariés, la moindre accumulation pourrait résulter de la nécessité de compenser une perte de revenus plus élevée lors du passage à la retraite. Pour les exploitants agricoles, la forte baisse de la richesse totale résulte de la disparition du capital professionnel qui n'est pas compensée par l'augmentation des autres composantes. Ces résultats sont plus proches d'un modèle familial dans lequel l'outil de production est transmis (aux enfants) et ce d'autant plus que la forte baisse non compensée du capital professionnel pourrait s'expliquer par l'existence d'un dispositif très particulier, le salaire différé, créance détenue par les aides familiaux (les enfants) sur l'actif professionnel et pouvant être honorée, libre de droits, lors de la cessation d'activité.

    Auteur(s) : Jérôme Bourdieu Revue : Economie et Statistique / Economics and Statistics

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  • Thrifty Pensioners: Pensions and Savings in France at the Turn of the Twentieth Century Article dans une revue:

    Building on a large sample of elderly French individuals, we evaluate the resources that were available to the old. We find that a considerable percentage of the French population did not have sufficient assets to live off of when aged. We compare the savings behaviors of pensioners and non-pensioners at a time when only a small part of the labor force was entitled to a pension. We show that pensioners were better able to accumulate wealth than were non-pensioners, even when we take into account their occupation and inherited wealth.

    Auteur(s) : Jérôme Bourdieu, Lionel Kesztenbaum Revue : Journal of Economic History

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  • Patrimoine et retraite : l'expérience française de 1820 à 1940 Article dans une revue:

    Depuis les controverses sur les retraites ouvrières dans la seconde moitié du XIXe siècle, la capacité des individus à s'assurer eux-mêmes pour leur vieillesse a fait débat ; hier pour stigmatiser l'imprévoyance de l'ouvrier et lui refuser tout droit à une pension, aujourd'hui pour réclamer la liberté de chacun de constituer son propre pécule pour ses vieux jours. Dès lors, il est légitime de se demander quelle était, réellement, la situation de ceux qui atteignaient la vieillesse dans une période où il n'existait pas, ou peu, de pensions de retraite. Des données patrimoniales individuelles permettent d'estimer quelle fraction de la population disposait des moyens financiers pour vivre sa vieillesse de façon autonome. L'épargne de cycle de vie était très insuffisante pour financer le grand âge durant le XIXe siècle : bien au-delà de la classe ouvrière ou du salariat le moins qualifié, de larges couches de la population française ne possédaient pas un patrimoine suffisant pour vivre, même modestement, une fois arrivées au terme d'une vie de labeur et d'épargne. Surtout, la situation des plus âgés, qui s'améliore continûment durant le XIXe siècle, connaît une brutale dégradation dans les années 1900. Les fortes inégalités d'accès à l'inactivité en fin de vie, entre hommes et femmes ou entre catégories socioprofessionnelles, achèvent de compléter ce tableau d'une crise du financement des vieux jours, au début du XXe siècle.

    Auteur(s) : Jérôme Bourdieu, Lionel Kesztenbaum Revue : Economie et Statistique / Economics and Statistics

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  • Mobilité intergénérationnelle du patrimoine en France aux XIXe et XXe siècles Article dans une revue:

    L'augmentation rapide des inégalités constatée dans la plupart des pays développés depuis 25 ans s'inscrit dans une durée plus longue : en France, les inégalités salariales sont restées globalement stables durant le XXe siècle, alors que les inégalités de capital ont diminué à la suite des guerres et de la crise de 1929, avant d'augmenter récemment. Cependant, le constat sur l'inégalité doit être complété par une analyse de la mobilité. Or, de ce point de vue, les travaux récents montrent que la mobilité en Europe, aussi bien sociale (par catégories professionnelles) qu'en termes de revenus, est proche de celle observée aux États-Unis. L'utilisation d'une base de données historiques françaises, individuelles et familiales, permet d'analyser la mobilité intergénérationnelle du patrimoine au XIXe et au début du XXe siècle. Cette longue période est marquée par des changements structurels importants : industrialisation, extension du salariat, autonomie professionnelle croissante des femmes, ainsi que par des chocs conjoncturels et politiques. La mobilité intergénérationnelle du patrimoine, en se restreignant à la population qui laisse une succession d'une génération à l'autre, est proche de la mobilité en termes de revenus, estimée dans les années récentes. Cependant, cette apparente stabilité va de pair avec une variation au cours du temps: la mobilité diminue pendant la Belle Époque (1895-1913) avant d'augmenter après la Première Guerre mondiale. En outre, se dessine une hétérogénéité entre riches et pauvres : les mécanismes de reproduction sociale se renforcent au sein des petites fortunes, sans doute liés à la transmission du capital éducatif, alors que dans le haut de la distribution, les richesses s'érodent après la Première Guerre mondiale, sous l'action conjointe de la guerre, de l'inflation et de la fiscalité.

    Auteur(s) : Jérôme Bourdieu, Akiko Suwa-Eisenmann Revue : Economie et Statistique / Economics and Statistics

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  • Vive la différence? Intergenerational Mobility in France and the United States during the Nineteenth and Twentieth Centuries Article dans une revue:

    Although rates of intergenerational mobility are the same in the United States and Europe today, attitudes toward redistribution, which should reflect those rates–at least in part–differ substantially. An examination of the differences in mobility between the United States and France since the middle of the nineteenth century, based on data for both countries that permit a comparison between the socioeconomic status of fathers and that of sons throughout a period of thirty years, demonstrates that the United States was a considerably more mobile economy in the past, though such differences are far from apparent today.

    Auteur(s) : Jérôme Bourdieu, Lionel Kesztenbaum Revue : Journal of Interdisciplinary History

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