Changing time and emotions

Pré-publication, Document de travail: Cet article propose de considérer que notre expérience du temps à venir dépend des émotions ressenties lorsque nous imaginons des évènements futurs plaisants ou déplaisants. Une émotion positive comme le soulagement ou la joie, associée à un évènement futur agréable induisent de l'impatience. L'impatience, dans ce contexte, entraîne que l'expérience du temps jusqu'à l'évènement considéré augmente. Une émotion négative telle que la peine ou la frustration, associée à un évènement futur déplaisant génère de l'anxiété. Cette anxiété produit une contraction du temps ressenti. Ainsi, pour un individu, le temps n'est plus une donnée exogène et les émotions qui relient les évènements ou les situations constituent un ingrédient essentiel de l'expérience du temps. Cette théorie permet de rendre compte de résultats expérimentaux indiquant que de nombreuses personnes préfèrent accomplir les tâches les moins agréables le plus tôt possible, contrairement aux prédictions du cadre classique de l'actualisation du futur.

Auteur(s)

Pierre-Yves Geoffard, Stephane Luchini

Date de publication
  • 2007
Mots-clés JEL
D01 D91
Mots-clés
  • Experience of time
  • Emotions
  • Impatience
  • Anxiety
  • Discount factor
  • Time preference
Référence interne
  • PSE Working Papers n°2007-32
Version
  • 1