Thèse: En situation de rejets accidentels sur des installations nucléaires, des radionucléides dont des isotopes radioactifs de l’iode et principalement de l’iode-131 sont susceptibles d’être émis dans l’environnement. Les circonstances des rejets ont généralement été telles que l’iode est rejeté sous forme gazeuse et particulaire. Suite à son émission dans l’atmosphère, l’iode finit par se déposer sur les surfaces soit par temps humide ou par temps sec. L’131I peut ensuite s’accumuler dans la glande thyroïde, ce qui peut provoquer des pathologies chez l’Homme via l’ingestion. Pour comprendre, évaluer et prévoir l’impact de l’iode dans l’environnement, il est important d’étudier son dépôt par temps humide et par temps sec. L’absence de données robustes sur les vitesses de dépôt sec (Vd) de l’iode sous forme élémentaire gazeux (I2) en fonction des paramètres météorologiques et des propriétés de surface entraine des incertitudes sur les résultats des modèles allant jusqu’à trois ordres de grandeur. Dans cette thèse, une méthodologie originale de détermination de la vitesse de dépôt sec d’I2 a été développée. Elle est basée sur des émissions à court terme (30 minutes à 1 heure) d’iode stable (127I) sous forme I2 dans l’atmosphère en l’absence de précipitations au milieu d’une prairie. L’influence des paramètres météorologiques et des propriétés du couvert sur les Vd a été étudiée. Ensuite, le modèle de dépôt sec des gaz reposant sur l’analogie électrique a été adapté à l’iode. Enfin, le modèle a été validé dans des conditions météorologiques différentes par des mesures à long terme (30 jours) des transferts dans l’herbe d’129I sous forme I2 émis par l’usine Orano La Hague.