La vie pour l’épargnant ne se réduit pas à un exercice de calcul : les impasses des approches du cycle de vie standard et psycho-économiques (1)

Article dans une revue: Pour remédier aux prédictions irréalistes du modèle " standard " du cycle de vie (qui maximise l'espérance d'une utilité temporellement additive à actualisation exponentielle), l'approche comportementale ou psycho-économique impose des limites très fortes à la rationalité de l'épargnant : incapacité de planifier à long terme, " émotions " intempestives, biais de perception multiples, etc. Parce qu'elles reposent sur l'hypothèse d'épargnants trop timorés ou myopes, ses explications de la détention minoritaire des actions dans des pays telle la France, comme celles de la diffusion restreinte des rentes viagères ou de l'épargne inadéquate pour la retraite, n'apparaissent pas entièrement convaincantes. Certains de ses développements récents ouvrent cependant une voie prometteuse en soulignant l'importance du rapport subjectif du sujet à sa propre mort pour comprendre les énigmes que posent les comportements d'épargne.

Auteur(s)

André Masson

Revue
  • Revue Française d’Economie
Date de publication
  • 2010
Pages
  • 117-173
Version
  • 1
Volume
  • 25