Le concept d’épargne véritable est-il adapté pour mesurer la durabilité du développement économique ?

Article dans une revue: Les concepts d'épargne véritable et de produit national net, ou vert, apparaissent de plus en plus comme des outils utiles pour apprécier la durabilité de la croissance. L'objectif de l'article est de montrer que la théorie de la croissance en présence de ressources naturelles contribue effectivement à leur donner un fondement, bien qu'elle se heurte à des difficultés pratiques notamment du point de vue de la disponibilité des données. La règle de Hartwick est ici la référence fondamentale. Elle montre que la nullité de l'épargne véritable assure la durabilité de la croissance, dès lors que tous les stocks de capital pertinents ont été pris en compte dans sa définition. Nous mettons en évidence cette propriété dans le modèle canonique de Dasgupta-Heal-Solow, élargi par la prise en compte de l'aménité du capital naturel. Nous élargissons ensuite notre point de vue en supposant que l'environnement économique n'est plus stationnaire : le progrès technique ou la croissance de la population affecte les capacités de production ; les échanges internationaux élargissent le domaine des possibles pour un pays. Nous montrons que des formes adaptées de la règle de Hartwick restent alors valides, mais qu'elles ne se réduisent pas à la nullité de l'épargne véritable usuelle et que leur mise en oeuvre pratique pose des problèmes accrus de disponibilité des données.

Auteur(s)

Katheline Schubert, Antoine d’Autume

Revue
  • INSEE Méthodes
Date de publication
  • 2009
Mots-clés
  • Soutenabilité
  • Nouveaux indicateurs
Pages
  • 153-177
Version
  • 1