Les transferts monétaires des migrants : pays industrialisés et pays en développement

Article dans une revue: Les transferts migratoires constituent un enjeu de taille pour les pays en développement. Nous analysons ici uniquement la part officielle des transferts, mesurée dans la Balance des Paiements, étant données les difficultés de mesure de leur composante informelle, dont le poids peut pourtant être lourd. Les données confirment l’hypothèse d’un taux de transfert plus élevé pour les migrants installés dans les pays du Golfe que dans les pays industrialisés à l’économie diversifiée tels la France. La présence des pays du Golfe dans le peloton de tête des pays émetteurs de transferts est la preuve du rôle des migrants dans la redistribution de la manne pétrolière. La comparaison des principales destinations des flux à près de vingt ans d’intervalle (1985 et 2003) pour un échantillon de 103 pays en développement, met en évidence une relative stabilité, du moins dans la hiérarchie des plus gros destinataires. Faut-il y voir une dépendance des pays à l’égard des flux de transferts ? La comparaison des transferts à quatre indicateurs macro-économiques (PIB, revenus du tourisme, exportations, investissements directs étrangers (IDE) permet d’affiner l’analyse en révélant l’hétérogénéité intra-régionale des situations.

Auteur(s)

Yves Charbit, Isabelle Chort

Revue
  • Revue Européenne des Migrations Internationales
Collection
  • 20ème anniversaire
Date de publication
  • 2006
Mots-clés
  • Développement économique
  • Relations avec le pays d’origine
  • Relations nord-sud
  • Statistiques
  • Transfert de fonds
Pages
  • 127-154
Version
  • 1
Volume
  • 22