Migrants as second-class workers in urban China? A decomposition analysis

Pré-publication, Document de travail: Dans la Chine urbaine, les revenus des résidents sont 1,3 fois plus élevés que ceux des migrants d'origine rurale installés durablement, d'après une enquête représentative en 2002. En effectuant des microsimulations, nous décomposons cet écart entre quatre effets : (1) les différences de secteur d'activité des deux populations ; (2) les disparités de taux de salaires à l'intérieur des secteurs entre les deux populations ; (3) les différentes durées du travail à l'intérieur des secteurs entre les deux populations ; (4) les différences de structure des populations. Nous sommes particulièrement attentifs à la dépendance de chemins et à la distribution statistique de ces différents effets. Bien que les deux populations se rencontrent dans des secteurs d'activité très différents (avec très peu de migrants dans le secteur public et très peu d'urbains travaillant comme indépendants), cela n'a pas d'implication claire pour les écarts de revenu. Très précisément, l'effet des secteurs d'activité est sensible à l'ordre de la décomposition. Nous observons en effet que les migrants ont un avantage comparatif dans le secteur privé : si on accroissait leur participation au secteur public, on n'augmenterait pas nécessairement leurs revenus. Par contraste, l'effet de structure des populations est robuste et sensiblement plus important que l'effet des taux de salaire ou des heures travaillées. En conséquence, l'origine principale des disparités de revenus entre migrants et urbains semble se former en amont du marché du travail urbain (principalement à travers l'accès à l'éducation) et non sur ce marché.

Auteur(s)

Sylvie Démurger, Marc Gurgand, Li Shi, Yue Ximing

Date de publication
  • 2008
Mots-clés JEL
J31 J71 O15 P23
Mots-clés
  • Chinese labor market
  • Earnings differentials
  • Migration
  • Discrimination
Référence interne
  • PSE Working Papers n°2008-20
Version
  • 1