The Economics of Informality: The Financing of the Informal Economy, criminal activities and nonregulatory capital

Pré-publication, Document de travail: La coexistence des secteurs formel, informel et criminel dans les économies en développement représente un défi complexe pour les décideurs politiques qui cherchent à promouvoir une croissance et un développement durables. Les entrées de capitaux étrangers peuvent jouer un rôle important dans l'influence de la dynamique de ces secteurs économiques, avec le potentiel d'améliorer ou d'entraver le progrès économique. Cet article développe un modèle théorique qui examine comment une petite économie ouverte reçoit et alloue les capitaux étrangers entre ces différents secteurs. Notre modèle intègre de manière unique des mécanismes de détection et de pénalisation des flux de capitaux dirigés vers les secteurs informel et criminel, évaluant les risques et les réponses réglementaires associés à ces investissements. De plus, le modèle postule que le secteur criminel exerce un impact d'extraction de rente sur les secteurs productifs, siphonnant une fraction de leurs outputs. Les simulations numériques révèlent qu'une application stricte des pénalités et des mécanismes de détection efficaces peuvent considérablement diminuer l'influence du secteur criminel tout en favorisant simultanément la croissance au sein du secteur formel. Il est crucial de trouver un équilibre dans la régulation du secteur informel, car une régulation excessive peut étouffer l'esprit d'entreprise tandis qu'une régulation insuffisante peut ne pas suffire à réduire les externalités négatives associées aux activités économiques informelles. Des politiques différenciées qui distinguent clairement entre les activités informelles et criminelles sont plus efficaces. Le modèle identifie également une relation inverse entre les rentes extraites par le secteur criminel et la rigueur des politiques ciblant les flux de capitaux vers les secteurs criminel et informel. Il existe un arbitrage entre les impacts bénéfiques des politiques de contrôle sur le secteur formel et leurs effets néfastes sur le secteur informel, ce qui incite à la recherche de niveaux de régulation optimaux. Lorsque le secteur formel est moins exposé au secteur criminel, on observe généralement une augmentation de la production formelle et une réduction de la production informelle et des activités criminelles, ce qui entraîne une diminution du produit national brut (PNB) optimal. Ce phénomène souligne les rendements d’échelle décroissants et met en évidence les interactions complexes entre la productivité sectorielle et l'ingérence criminelle. Ces résultats soulignent la nécessité de mesures politiques ciblées et nuancées qui peuvent gérer adroitement les relations complexes entre les différents secteurs économiques en présence de capitaux étrangers. En régulant et en orientant stratégiquement ces flux de capitaux, les gouvernements peuvent améliorer la stabilité économique et promouvoir une croissance inclusive.

Auteur(s)

Mamadou Lah

Date de publication
  • 2024
Mots-clés JEL
G18 G28 H26 O11 O17 O38 O50
Mots-clés
  • Secteur formel et informel
  • Secteur criminel
  • Capital non réglementaire
  • Taxation
  • Politique optimale
Référence interne
  • PSE Working Papers n°2024-41
Pages
  • 46 p.
Version
  • 1