Un plafond à caissons : les femmes à l’EHESS

Article dans une revue: La féminisation de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) reste faible et après un départ précoce a régressé. Ceci n’est pas tellement dû au caractère formellement discriminant du concours pour les femmes mais plutôt au rapport à la compétition, au mode de formation du capital social et aux modalités de fabrication d’une candidature. La première féminisation doit beaucoup à l’existence de carrières internes longues où les femmes entraient sans concours dans une position subordonnée mais progressaient malgré tout vers le sommet. Ce mouvement a été interrompu par la disparition de cette filière et son remplacement par une voie d’entrée plus élitiste, relationnelle et compétitive qui encourage collectivement moins les femmes à candidater. Cet état n’est pas figé. Un groupe d’enseignantes a réussi en effet à mettre à l’agenda la question du genre ce qui semble favoriser une reprise (fragile) de la féminisation.

Auteur(s)

Isabelle Backouche, Olivier Godechot, Delphine Naudier

Revue
  • Sociologie du Travail
Date de publication
  • 2009
Mots-clés
  • Inégalités de genre
  • Féminisation
  • Recrutement
  • Carrières
  • Relations de genre
  • Institution académique
  • Relations sociales
  • France
Pages
  • 253-274
Version
  • 1
Volume
  • 51