
Professeur à PSE
Les projets de recherche financés par l’ANR sont des initiatives visant à soutenir l’excellence scientifique et l’innovation en France. Ils favorisent la collaboration entre chercheurs et institutions pour traiter des questions stratégiques au niveau national dans divers domaines. Les chercheurs de PSE participent et portent de nombreux projets ANR.
Les initiatives financées par les programmes d’investissement d’avenir apparaissent également ici, leur financement étant géré par l’ANR.
Professeur à PSE
Dates : 01/04/2025 – 31/03/2029
Depuis le début du siècle, l’Afrique est la deuxième région du monde à connaître la croissance la plus rapide (CUA/OCDE, 2023), avec à la fois une croissance démographique rapide et des signes importants de changement structurel dans de nombreux pays. Dans le même temps, c’est aussi le continent qui a connu le plus fort taux de déforestation au cours de la dernière décennie, perdant en moyenne 4 millions d’hectares de forêt chaque année (FAO et PNUE, 2020). Ces deux processus doivent-ils inévitablement aller de pair ? Ou existe-t-il des moyens de faciliter la croissance économique tout en préservant les forêts ? L’objectif de ce projet est double. Tout d’abord, il s’agit de mieux comprendre la relation entre le développement économique récent et la disparition des forêts en Afrique subsaharienne. Deuxièmement, il cherche à savoir s’il existe des mécanismes qui favorisent le développement économique tout en réduisant le taux de disparition des forêts sur le continent.
Coordinateur : Sciences Po
Dates : 31/03/2025 – 30/03/2029
La pollution atmosphérique s’est imposée comme un problème environnemental et sanitaire majeur, responsable d’environ 6,5 millions de décès par an dans le monde. De plus en plus, la littérature fait état d’impacts sur tous les systèmes organiques, y compris le développement du cerveau. L’impact de la pollution sur les enfants et les populations défavorisées, qui sont à la fois plus exposés et plus vulnérables, est particulièrement préoccupant. Ce projet vise donc à étudier l’impact de la pollution atmosphérique sur le développement cognitif et socio émotionnel des enfants en France, dans le temps et dans l’espace, et à mieux comprendre le rôle de ces polluants dans l’apparition d’inégalités socio-économiques dans le développement de l’enfant. Ce projet apporte plusieurs innovations conceptuelles à cette littérature. Tout d’abord, la pollution de l’air est associée à d’autres désavantages, la pollution sonore, les caractéristiques du voisinage, etc. qui sont souvent inexplorés dans la littérature. Il intègre ces facteurs dans ses modèles conceptuels et empiriques, à la fois pour estimer un effet plus propre de la pollution de l’air sur le développement de l’enfant, et pour évaluer les désavantages cumulés auxquels les enfants sont confrontés. Deuxièmement, les données et méthodes utilisées permettent d’appliquer un cadre de parcours de vie pour étudier la dynamique et l’accumulation des expositions au fil du temps. Ceci est conceptuellement important car nous savons que les enfants sont soumis à différents processus de stratification sociale au fur et à mesure qu’ils vieillissent, et la neuroplasticité de leur cerveau signifie que les différents domaines du développement de l’enfant ont des périodes sensibles différentes au cours desquelles ils seront le plus à risque. Enfin, ce projet se distingue par l’utilisation de données longitudinales liées et représentatives au niveau national, de méthodologies innovantes et d’une approche multidisciplinaire. Il contribuera à la littérature académique et aura d’importantes implications politiques.
Coordinateur : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Professeur titulaire d’une chaire à PSE et porteur de la Chaire Ouvrir la science économique
Dates : 01/10/2024 – 31/12/2028
Dans de nombreuses situations impliquant des choix complexes (par exemple, décider où passer ses vacances, comment orienter sa carrière ou quel candidat recruter), les individus sont confrontés à des options qu’ils ne connaissent que partiellement et sur lesquelles ils peuvent essayer de rassembler des informations. Cependant, élaborer une stratégie efficace de recherche d’informations peut s’avérer extrêmement difficile. Dans certains cas, de grandes quantités d’informations peuvent être obtenues sur le web en quelques clics et l’on peut se sentir submergé. Dans d’autres cas, au contraire, l’information est rare et coûteuse à acquérir. Étudier comment les gens décident de rechercher ou d’éviter des informations et les aider à mieux identifier les informations les plus utiles pour adapter leurs décisions sont donc des efforts importants.
Le présent projet souhaite souligner que, même dans des problèmes de recherche d’informations relativement complexes, les humains peuvent atteindre des performances raisonnables dans certaines conditions, parce qu’ils peuvent adopter des stratégies qui se rapprochent de la performance optimale. L’objectif est de comprendre quelles sont les conditions nécessaires pour que cela se produise : pouvons-nous caractériser les situations dans lesquelles la recherche optimale peut être approchée par une stratégie plus simple ? Les gens trouvent-ils de telles stratégies ? Quels sont les facteurs cognitifs ou de personnalité qui peuvent y contribuer ? Pouvons-nous concevoir des interventions pour aider les individus à améliorer leur recherche d’informations dans des situations complexes ?
Professeur titulaire d’une chaire à PSE
Dates : 01/10/2024 – 30/09/2028
Le projet INTERTAX est un projet de recherche sur l’impact de la fiscalité des personnes physiques et des personnes morales sur les entreprises en prenant comme point de départ de l’analyse le fait que c’est par le biais de leur structure d’actionnariat que les entreprises sont touchées par la fiscalité sur les ménages. Le projet vise d’abord à établir une base de données longitudinale permettant de suivre les entreprises et leurs actionnaires au cours du temps. Dans un second temps, il exploitera les réformes de la fiscalité des entreprises pour estimer leurs impacts sur la création d’entreprises, la propension à se constituer en société, à investir, à développer leur activité, etc. D’un point de vue théorique, le projet vise à proposer un modèle unifié de la fiscalité d’entreprise au-delà du modèle classique du coût d’usage du capital. Enfin, il aura pour objectif d’intégrer l’ensemble de la fiscalité des personnes et des entreprises pour mesurer les effets redistributifs de celle-ci. L’objectif global est de remettre les entrepreneurs au cœur de l’analyse économique de la fiscalité des entreprises.
Assistant professeur à PSE
Dates : 01/10/2024 – 30/09/2027
La rationalité limitée fait référence à l’idée que les gens ne cherchent généralement pas à optimiser parfaitement, mais choisissent des heuristiques rationnelles qui sont faciles à mettre en œuvre et qui tendent à fonctionner suffisamment bien. En utilisant une combinaison de théorie et d’expériences, ce projet vise à étudier les formes de rationalité limitée qui sont pertinentes dans diverses situations du monde réel. En particulier, les résultats aideront à mieux comprendre le choix des consommateurs concernant des objets à multiples attributs, la mise à jour des croyances en présence d’événements rares, et les situations stratégiques – c’est-à-dire des jeux – dans lesquelles il existe une incitation à tromper. Enfin, une méta-analyse des expériences existantes sur les jeux sera réalisée, documentant la relation entre les caractéristiques des jeux et le “bruit” – la tendance à commettre des erreurs aléatoires. C’est la nature même de la rationalité limitée que d’évoquer des heuristiques différentes selon les situations. Cependant, ces heuristiques sont les réactions d’agents cognitivement limités à des environnements complexes. Ainsi, toutes ces heuristiques devraient être déterminées, en partie, par des facteurs communs, tels que la capacité cognitive. Bien que ce projet couvre des sujets divers, l’objectif est qu’en travaillant sur ces projets en parallèle, de nouvelles perspectives puissent émerger.
Professeure à PSE
Dates : 01/10/2024 – 30/09/2029
Le travail à domicile est en plein essor et on prévoit qu’il restera répandu à l’avenir. Cela a des implications pour la vie quotidienne des ménages, le bien-être et les inégalités qui ne sont pas encore complètement comprises. Depuis la pandémie de Covid, le travail à domicile est répandu au sein de l’OCDE, avec un travailleur sur cinq travaillant au moins un jour par semaine à domicile en France. La plupart des travailleurs peu qualifiés n’ont cependant pas l’opportunité de travailler à domicile, tandis que les emplois peu qualifiés sont détruits en raison du décalage spatial. Il est difficile de prédire a priori si la diffusion du travail à domicile peut contribuer à réduire les écarts entre les sexes dans le travail rémunéré et non rémunéré, profondément enracinés dans les normes culturelles de genre, ou plutôt ajouter aux inégalités au sein et entre les ménages dans l’utilisation du temps. À ce jour, il n’existe pas de modèle théorique de prise de décision des ménages tenant compte du travail à domicile. Ce projet vise à combler ces lacunes dans la littérature. L’objectif est de développer un modèle théorique de prise de décision des ménages tenant compte de la possibilité de travailler à domicile, et qui s’inspirerait des modèles collectifs, des modèles de prospection d’emploi avec temps de trajet domicile-travail, de la théorie des transmissions culturelles et de la sociologie de l’utilisation du temps. Nous fournirons de nouveaux résultats empiriques pour un groupe sélectionné de pays différents en termes de normes culturelles de genre, de structure industrielle et de diffusion du travail à domicile. Ce projet abordera la question du travail à domicile, sous l’angle de l’allocation du temps des ménages et des normes culturelles de genre et dans le cadre d’une approche multidisciplinaire, en éclairant les retombées pour les inégalités entre les sexes et sociales.
Professeur titulaire d’une chaire et porteur du PSE Stone Center
Dates : 01/01/2024 – 31/05/2027
L’immobilier est devenu un actif d’investissement international, mais il existe peu de données sur qui possède des biens immobiliers à l’étranger et quelles sont les conséquences de ces investissements sur les marchés du logement locaux. Cela s’explique en partie par le fait que les investissements immobiliers transfrontaliers sont souvent réalisés de manière anonyme par le biais de sociétés fictives. S’appuyant sur de nouvelles sources de données et une exploitation systématique des liens de propriété, l’objectif de ce projet est d’analyser l’investissement immobilier international comme le marché globalement intégré qu’il est réellement. Quelle est la structure du réseau d’intermédiaires derrière les détentions immobilières transfrontalières ? Quel est le rôle des structures de paradis fiscaux ? Et comment ces investissements affectent-ils les villes d’accueil ?
Professeur à PSE
Dates : 01/01/2024 – 31/03/2027
Des recherches récentes ont révélé que le taux de profit des grandes entreprises américaines, durables, est étonnamment resté stable depuis 1980, malgré d’importantes variations dans les caractéristiques des entreprises. Ce projet vise à déterminer si cette stabilité est une caractéristique fondamentale des économies capitalistes, plutôt qu’un phénomène temporaire ou spécifique à une région. Pour enquêter sur cette question, nous adoptons une approche historique à long terme et comparons la France et l’Allemagne, ce qui était auparavant impossible en raison de données insuffisantes. Ce projet a trois objectifs principaux.
Le premier objectif est de créer un nouvel ensemble de données couvrant la période de 1907 à 2001, en utilisant des sources historiques disponibles qui fournissent une richesse d’informations économiques et financières sur les entreprises françaises et allemandes, telles que les profits, les actifs totaux, les niveaux d’endettement, les dividendes et les prix des actions. Le deuxième objectif est de mener une enquête systématique sur le taux de profit afin de déterminer s’il présente la même stabilité qui a été observée récemment dans les entreprises américaines et si cette stabilité persiste à travers différentes périodes économiques et historiques en France et en Allemagne. Enfin, nous visons à examiner comment les stratégies de dividendes des entreprises affectent leurs probabilités de survie, ainsi que dans quelle mesure ces stratégies contribuent à la stabilité ou à l’instabilité du taux de profit, tout en maintenant une perspective historique et comparative, qui est un aspect clé de ce projet.
Coordinateur : ENS – PSL
Professeur à PSE
Dates : 01/10/2023 – 30/04/2028
Plusieurs couches d’imprécisions dans nos processus mentaux (« bruit cognitif ») contribuent à la variabilité et à la sous-optimalité des décisions prises dans l’incertitude. Dans ce projet, nous proposons d’utiliser la motivation incitative (en faisant varier les enjeux monétaires associés aux décisions individuelles) pour tester l’idée que le bruit cognitif pendant la prise de décision est régulé suivant un compromis coût-bénéfice (c’est-à-dire qu’une cognition plus précise conduit à des décisions plus exactes, mais au prix de ressources cognitives plus importantes). En nous appuyant sur un ensemble de tâches comportementales et sur un cadre informatique original, nous étudierons les effets de la motivation incitative sur le bruit cognitif chez les décideurs humains. À l’aide d’enregistrements de l’activité neuronale par magnétoencéphalographie (MEG), nous évaluerons également l’effet des incitations sur la précision des variables de décision encodées dans le cerveau. L’établissement d’une théorie neuronale « ressource-rationnelle » de la motivation incitative sur le bruit cognitif peut améliorer notre compréhension de la prise de décision, de la motivation et du contrôle cognitif.
Professeur titulaire d’une chaire à PSE
Dates : 01/10/2023 – 31/12/2027
Au fil des siècles, la France a connu une croissance urbaine et des changements structurels constants, la population migrant vers les villes où les industries et les services se sont développés. L’objectif du projet LANDURB est d’étudier l’essor des villes et son lien avec l’évolution de l’activité économique et les changements structurels au cours de la période 1760-2020. L’expérience française est intéressante pour les économies occidentales qui doivent faire face à des zones bâties durables parfois situées là où l’activité économique décline, et pour les pays en développement qui sont confrontés à une urbanisation rapide alimentée par d’importantes migrations depuis les zones rurales. Le projet s’appuie sur des données historiques récemment produites à partir de cartes historiques numérisées et de registres de recensement individuels. Il se compose de deux parties. La première partie propose et teste des théories sur la croissance urbaine et les changements structurels qui sont cohérentes avec les nouveaux faits stylisés sur l’utilisation des sols et l’urbanisation. La deuxième partie évalue la manière dont des villes spécifiques et leurs marchés du travail ont été influencés par des événements historiques locaux concernant l’agriculture, la fabrication et les technologies.
Coordinateur : Université de Rouen (Pamina Koenig)
Professeure à PSE et porteuse de la Chaire Mondialisation
Dates : 01/10/2023 – 30/09/2027
Les formes contemporaines de mondialisation contribuent à accroître la distance entre le consommateur et le producteur et rendent plus difficile la traçabilité de l’origine des produits qu’ils consomment. Le projet examine si, et si oui, dans quelle mesure, les entreprises ont accompagné leur entrée dans des processus de production mondialisés en exprimant leurs valeurs par un comportement plus responsable et si les consommateurs ont régulé les entreprises en exprimant leur demande pour moins d’opacité dans les chaînes de valeur. Pour atteindre cet objectif, nous suivons des entreprises dans des secteurs d’externalisation tels que l’habillement, parmi les premiers à externaliser la fabrication du bien final à l’étranger, à travers le temps et les pays, et nous mesurons non seulement leurs choix d’approvisionnement, mais aussi leurs choix technologiques, leurs initiatives politiques internes (vertes et/ou sociales) et leurs certifications. Nous suivons également les choix d’achat des consommateurs. Notre projet à forte intensité de données rassemble une vaste base de données au niveau de l’entreprise afin d’apporter des contributions pertinentes sur le comportement pro-social et pro-environnemental des entreprises sur les marchés mondiaux.
Assistante professeure à PSE
Dates : 01/10/2023 – 30/09/2025
Ce projet a pour but d’étudier la nature des normes relatives aux soutiens de famille masculins dans un contexte de marché du travail à fort enjeu. Ces normes pourraient avoir des conséquences importantes, en particulier dans le contexte des pays à faible revenu, où les femmes peuvent ressentir à la fois un besoin urgent d’augmenter le revenu du ménage et une forte pression pour se conformer aux normes de genre. En utilisant une structure de chantier dans laquelle les couples mariés peuvent occuper des emplois à court terme, le projet étudie comment l’ego ou la fierté masculine peuvent entrer en conflit avec l’amélioration des performances des femmes sur le marché du travail.
Coordinateur : INED
Responsable du pôle santé-autonomie IPP
Dates : 01/01/2023 – 31/12/2027
Le projet KAPPA propose une analyse comparée des politiques relevant du champ du handicap et de celles relevant du grand âge et de la perte d’autonomie, avec pour fil rouge l’analyse des origines, implications et perspectives d’évolution de la segmentation par âge des politiques publiques de l’autonomie. Il réunit autour d’un programme de recherche commun un consortium pluridisciplinaire regroupant des économistes, sociologues, historiens, démographes, épidémiologistes et statisticiens issus de 9 établissements de recherche, ainsi que 3 associations du secteur médico-social.
Une première série de travaux s’intéresse aux processus historiques ayant conduit en France et à l’étranger à différencier ou non les politiques publiques de compensation du handicap en fonction de l’âge. Une seconde série de travaux porte sur la mise en œuvre concrète de cette segmentation par âge des dispositifs de soutien à l’autonomie, ainsi que ses implications pour les acteurs concernés, qu’il s’agisse des personnes handicapées elles-mêmes, de leur famille ou des offreurs de services. Enfin, une troisième série de travaux propose d’évaluer par micro-simulation différents scénarios de convergence.
Professeur titulaire d’une chaire à PSE
Dates : 01/10/2022 – 31/03/2027
Coordinateur : Nantes Université
Professeur à PSE
Dates : 01/10/2022 – 31/01/2027
L’ANR SAMVAP concerne le marché des produits de la mer, pour laquelle la France est située au 4ème rang des producteurs au sein de l’Union européenne. Son objectif est d’étudier le rôle des acheteurs dans le circuit de première vente des produits de la mer et d’évaluer les transformations d’un marché caractérisé par un changement des pratiques et l’apparition de nouveaux acheteurs. Dans un contexte caractérisé par la baisse des quantités vendues liée à la raréfaction des ressources, l’hypothèse centrale qui fera l’objet d’investigations empiriques est que les nouveaux acteurs sur le marché (organisations des producteurs et plates-formes numériques de vente aux particuliers notamment) contribuent à une meilleure valorisation des produits de la mer lors de leurs premières ventes en criée. L’étude du comportement des acheteurs est une question majeure dans une perspective de développement durable. Sachant l’orientation à la baisse des prélèvements, ce sont les évolutions des prix des produits de la mer qui vont conditionner la trajectoire des revenus des professionnels de la mer. Le projet étudiera par ailleurs les mécanismes par lesquels les hausses de prix peuvent intervenir : démarche de qualité accrue des produits achetés sur les marchés, consentement à payer plus élevé pour des nouveaux acheteurs supportant moins de coûts intermédiaires, compétition accrue entre acheteurs pour garantir un approvisionnement, ou bien comportements stratégiques d’ordre d’achats pour faire monter les prix. Le travail mené dans l’ANR sera organisé autour de trois axes : les comportements d’achats sur les marchés des produits de la mer (axe 1), les organisations de producteurs (axe 2), et les nouveaux acheteurs pratiquant la vente directe aux consommateurs (axe 3). Le projet s’inscrira dans le cadre de l’évaluation microéconométrique moderne à partir de plusieurs sources de données statistiques originales sur les transactions sur ces marchés.
Professeur à PSE
Dates : 01/10/2022 – 31/01/2027
Nous étudions l’adaptation des entreprises aux tendances technologiques et leur résistance aux chocs. Cet aspect, toujours important, a été mis en évidence à la suite de la crise de 2007-2008 et, plus récemment, lors de la pandémie du COVID-19, lorsque les entreprises se sont adaptées à la fois aux chocs sur l’emploi et sur la demande, tout en réalisant des investissements à forte intensité technologique. Nous essayons de comprendre pourquoi certaines entreprises se sont mieux adaptées que d’autres, et nous étudions les conséquences de cette variation entre les entreprises et les lieux. La recherche s’appuie sur nos travaux antérieurs, qui démontrent que l’adaptation est facilitée par les « techies » – ingénieurs et techniciens possédant des compétences et de l’expérience en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM). Nous exploitons des données administratives sur leur emploi afin de mieux comprendre le processus d’innovation, l’adoption et la diffusion des technologies au sein des entreprises, la croissance de la productivité, les fusions et acquisitions et la répartition spatiale de la production et de l’innovation.
Professeur titulaire d’une chaire à PSE et porteur de la Chaire PEMS
Dates : 01/10/2022 – 30/09/2026
Ce projet vise à contribuer à la littérature empirique sur les marchés d’appariement en étudiant l’impact des règles qui sont utilisées pour déterminer les priorités des élèves dans les procédures de choix scolaire régulé. L’analyse empirique s’appuiera sur les données de la procédure AFFELNET d’affectation des élèves aux lycées publics à Paris. Cette procédure centralisée s’appuie sur l’algorithme d’acceptation différée pour allouer les élèves aux établissements scolaires en fonction des vœux d’affectation des familles, de la capacité d’accueil des formations et de règles de priorité qui prennent en compte les résultats scolaires des élèves, leur origine sociale, et des critères de proximité géographique. La réalisation de ce projet s’articulera autour de trois questions de recherche : Quel est l’impact des critères de priorité sociaux (quotas de boursiers, bonus IPS) sur la mixité sociale et les inégalités de réussite scolaire ? Quel est le rôle des critères de priorité géographique ? Comment la stratification des établissements scolaires par niveau affecte-t-elle les trajectoires éducatives des élèves ?
Professeur titulaire d’une chaire à PSE et porteur de la Chaire Mesures de l’économie
Dates : 01/10/2022 – 31/03/2026
Le point de vue selon lequel les externalités et les biens communs provoquent des imperfections du marché part souvent du principe que le marché est le système central d’allocation, les imperfections étant considérées comme périphériques. Cependant, il est de plus en plus reconnu que l’économie est intégrée dans la société (comme l’affirme Polanyi) et qu’elle est soumise à des limites planétaires. Les êtres humains, animaux hautement sociaux, dépendent de la qualité des interactions qui échappent souvent à la régulation du marché (Fleurbaey et al., 2021a). L’efficacité du marché perd de sa pertinence lorsque nous réalisons que les activités du marché ne sont qu’un sous-ensemble des interactions humaines, que les externalités et les biens communs façonnent (Fleurbaey et al., 2021b). Compte tenu de l’importance des externalités et des biens communs, ils devraient être au cœur des modèles économiques, et non pas considérés comme des perturbations périphériques. En outre, les approches économiques abordent souvent les externalités par le biais de mesures d’efficacité, en négligeant l’équité. Par exemple, Nordhaus (2011) aborde le changement climatique en mettant de côté l’inégalité mondiale, une position à la fois politiquement et conceptuellement erronée. Les politiques doivent être évaluées dans le contexte réel, où les questions de distribution et d’équité ne peuvent être ignorées. L’objectif de ce projet est, premièrement, de construire un cadre conceptuel plaçant les externalités au centre plutôt qu’à la périphérie de l’analyse de l’activité humaine avec des modèles décrivant une variété d’interactions sociales, et, deuxièmement, de se concentrer sur trois sujets appliqués dans lesquels les externalités sont d’une importance capitale : la politique de santé, la politique climatique, et la responsabilité sociale des entreprises. Un accent particulier est mis sur l’élicitation des préférences individuelles en matière de consommation, de santé et d’interactions sociales.
Professeur titulaire d’une chaire à PSE
Dates : 01/10/2022 – 31/12/2025
Ce projet vise à mieux comprendre l’impact des dispositifs de soutien aux bas revenus via les salaires minimums, ou les dispositifs socio-fiscaux tels que les crédits d’impôt ou dispositifs comme la prime d’activité en France. Premièrement, nous étudierons comment l’octroi de crédits d’impôt aux travailleurs à faible revenu peut affecter leur salaire. De tels transferts incitent davantage de personnes à travailler, mais cela permet potentiellement aux employeurs de réduire les salaires qu’ils offrent. Deuxièmement, nous examinerons de quoi dépend la relation entre les crédits d’impôt et l’évolution des salaires. L’utilisation conjointe de salaires minimums et de crédits d’impôt peut s’avérer être un moyen efficace d’améliorer le niveau de vie des travailleurs à faible revenu. Troisièmement, nous analyserons comment les crédits d’impôt, et d’autres politiques fiscales ou de transfert et les salaires minimums interagissent pour affecter les revenus des ménages. En les étudiant de manière parallèle à travers la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, nous pourrons mettre en lumière les éléments qui conditionnent la réussite de ces politiques publiques.
Professeur titulaire d’une chaire à PSE
Dates : 31/12/2021 – 29/06/2026
Le comportement prosocial est motivé non seulement par les incitations formelles, mais aussi par des préoccupations d’image, image de soi et image sociale. Alors qu’il existe une littérature sur les préoccupations d’image et comportement éthique, les interactions entre l’image de soi et l’image sociale n’ont pas encore été étudiées. Dans SOSELF, nous proposons de combler cette lacune en utilisant une combinaison de théorie, d’expériences de laboratoire et de méthodes empiriques. Nous explorerons comment l’image sociale et l’image de soi sont liées par un principe de cohérence et comment leurs interactions entraînent des réponses comportementales à l’environnement. Nous étudierons ensuite l’effet de l’une des principales interventions utilisées pour promouvoir un comportement prosocial, les rappels moraux. SOSELF peut éclairer les politiques publiques dans un large éventail de domaines, et nous étudierons en particulier l’application à la lutte contre les fausses informations et au changement de la culture d’entreprise.
Coordinateur : Aix-Marseille Université
Professeur à PSE
Dates : 01/10/2021 – 31/03/2026
La numérisation est le phénomène sociotechnique de l’adoption des technologies de l’information et de la communication. Au-delà des salaires et de l’emploi, ce phénomène peut avoir des effets importants sur les conditions de travail non pécuniaires (NP), la satisfaction et le bien-être au travail. Nous étudions comment la numérisation affecte ces dimensions du travail, ainsi que la manière dont les individus arbitrent entre les salaires et les conditions de travail non pécuniaires. La nature de la distanciation sociale pendant la pandémie de COVID et la dépendance du télétravail à l’égard des technologies numériques ont mis ces questions sous les feux de la rampe. Par conséquent, nous étudierons également les effets de la numérisation dans le contexte de la pandémie. Le projet s’appuie sur des données administratives appariées employeur-employé pour étudier ces sujets. Cela permet une inférence causale, qui fait défaut dans cette littérature. En outre, le projet étudie les impacts selon différentes dimensions des conditions de travail (y compris le télétravail), des secteurs et des professions.
Coordinateur : Université Paris Sciences et Lettres
Professeur titulaire d’une chaire à PSE
Dates : 01/10/2021 – 30/09/2025
Le programme Innovations, Données et Expérimentations en Éducation (IDEE) est un équipement d’excellence qui soutient le développement de la recherche expérimentale à large échelle en éducation et promeut l’utilisation de ses résultats.
À cette fin, le programme facilite notamment l’accès des chercheurs et chercheuses aux données administratives d’éducation, ainsi qu’à des outils méthodologiques et instruments de mesure ; il structure également des partenariats avec les différents acteurs de l’Éducation nationale.
Piloté par le J-PAL Europe à Paris School of Economics et coordonné par l’Université Paris Sciences & Lettres, le programme est mis en œuvre en partenariat étroit avec la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Il rassemble également un consortium multidisciplinaire de laboratoires de premier plan dans le domaine de l’éducation, au sein de Sciences Po, de l’Université Grenoble Alpes et du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives.
Le programme bénéficie d’un financement de l’État géré par l’Agence nationale de la recherche au titre du programme d’Investissements d’avenir portant la référence ANR-21-ESRE-0034.
Professeur à PSE
Dates : 01/10/2021 – 30/09/2025
La pandémie de covid-19 a été à l’origine d’une adoption massive du télétravail, qui a probablement jeté les bases d’un « new deal » des conditions de travail, avec des effets de long terme. Le projet se propose de mieux comprendre les causes et les conséquences de cette extension du télétravail, à la fois dans le contexte et les conditions de travail spécifiques à la pandémie de 2020, et par la suite. La première partie du projet tente d’identifier les activités qui peuvent être télétravaillées et cherche à expliquer, parmi ces activités, les différences d’adoption effective du télétravail entre les entreprises. Au-delà de l’intérêt intrinsèque de cette analyse, un des objectifs est d’identifier des sources de variation qui ne soient pas liées à la productivité des entreprises ou à la satisfaction au travail des salariés et qui pourront être utilisées dans une seconde étape pour évaluer les effets du télétravail : sur les entreprises d’une part, sur les salariés et salariées d’autre part (e.g. satisfaction au travail, conciliation vie familiale-vie professionnelle, inégalités femmes/hommes). Une troisième étape analyse les déterminants du maintien et du succès du télétravail après la crise sanitaire.
Professeur à PSE
Dates : 01/10/2021 – 30/06/2025
L’agriculture de palmiers à huile s’est rapidement développée en Indonésie, devenant ainsi le premier producteur mondial. Cette croissance affecte les forêts tropicales, qui sont vitales pour la biodiversité et l’atténuation du changement climatique. Alors que de nombreuses recherches se sont concentrées sur les grandes plantations industrielles, les petits exploitants, qui gèrent 40 % de la superficie des palmiers à huile, ont reçu moins d’attention.
Le projet vise à examiner les incidences socio-économiques et environnementales de l’expansion de la culture du palmier à huile par les petits exploitants dans toute l’Indonésie depuis les années 1990. Il utilisera des données détaillées au niveau des communautés et des exploitations pour comprendre les différences régionales, les comportements des ménages et les résultats.
Les principaux objectifs sont la cartographie de l’expansion du palmier à huile, l’étude de l’intégration des petits exploitants dans la chaîne de valeur, l’évaluation des impacts environnementaux et l’évaluation des politiques actuelles et des efforts en matière de durabilité. L’équipe de recherche est multidisciplinaire et comprend des experts de diverses institutions internationales et indonésiennes.
Coordinateur : INED
Professeur à PSE
Dates : 01/10/2021 – 30/09/2025
Le projet Socface réunit archivistes, démographes, économistes, historiens et informaticiens travaillant ensemble pour mettre au point des technologies de traitement à grande échelle de vastes séries de documents historiques. Grâce à la reconnaissance automatique d’écriture manuscrite, le projet vise à extraire les informations contenues dans l’ensemble des listes nominatives du recensement de 1836 à 1936 (soit 20 recensements). Ces listes, numérisées par les archives départementales de France, représentent plusieurs dizaines de millions d’images qui sont traitées par l’intelligence artificielle pour en extraire les informations et constituer une base de données des individus ayant vécu en France durant cette période. En utilisant les données ainsi constituées, Socface étudiera le changement social au niveau local pour la France dans son ensemble afin de proposer une morphologie détaillée de l’évolution des marchés du travail en France tout au long de l’industrialisation.
Professeur titulaire d’une chaire à PSE et porteur de la Chaire Économie des migrations internationales
Dates : 01/10/2020 – 31/08/2025
L’objectif global du projet IMMCON est de mieux comprendre comment le contact avec les immigrants peut modifier les attitudes et le comportement politique en Europe. Une partie importante du projet se concentre sur les tests de « l’hypothèse du contact » qui postule que, sous certaines conditions, un plus grand contact entre les groupes réduit les préjugés et l’exclusion. Une importante littérature en sciences sociales et en psychologie a démontré que, au moins dans des environnements contrôlés, le contact entre les groupes majoritaires et minoritaires peut réduire les préjugés et encourager les relations interethniques. Cependant, l’efficacité des contacts en dehors des environnements contrôlés est beaucoup moins bien comprise, avec une grande incertitude quant à la manière dont les politiques peuvent être conçues pour faciliter les contacts positifs. Notre objectif est de contribuer à combler ce manque de preuves et donc de guider les décideurs politiques sur la manière d’encourager l’intégration sociale. Pour ce faire, nous menons des analyses à différents niveaux. Nous commençons par une analyse transnationale, paneuropéenne (et au-delà) de l’effet des chocs de mondialisation (importations et immigration) et de leur contenu en compétences sur les votes populistes dans le cadre d’un panel long. Nous nous tournons ensuite vers des études portant sur l’impact de l’ouverture d’un centre pour réfugiés sur le vote d’extrême droite en France, et sur le rôle de la ségrégation résidentielle des immigrants sur le vote d’extrême droite dans la ville de Milan. Pour étudier les effets à long terme des contacts dans les écoles, nous utilisons des données administratives du Danemark et de la Finlande pour étudier les effets des contacts pendant l’enfance sur les relations amoureuses à l’âge adulte et sur les pratiques d’embauche des cadres autochtones. Enfin, pour étudier les effets des contacts interethniques sur la ségrégation résidentielle, nous exploitons des enquêtes longitudinales menées aux États-Unis, qui suivent les personnes depuis l’école jusqu’à l’âge mûr.
Coordinateur : Assistance Publique – Hôpitaux de Paris
Professeure émérite PSE
Dates : 01/02/2020 – 31/01/2026
Booster est un grand projet national de recherche (RHU) visant à développer des innovations (nouveaux médicaments ou dispositifs médicaux) pour réduire les délais de traitement des patients atteints d’accidents vasculaires cérébraux ischémiques aigus (AVC). Hospinnomics à PSE réalise une évaluation économique « précoce » (avant l’autorisation de mise sur le marché) de la valeur potentielle, d’un point de vue collectif, de certaines des stratégies développées dans le cadre de Booster, en particulier celles impliquant l’intelligence artificielle. Ces évaluations précoces, bien que difficiles à réaliser, présentent l’avantage de pouvoir orienter la R&D vers des stratégies plus bénéfiques collectivement, à un moment où la conception des interventions est encore adaptable. La recherche développée à Hospinnomics ne se limite pas à une évaluation précoce, mais constitue également une preuve de concept méthodologique de la valeur et de la faisabilité d’impliquer toutes les sciences humaines et sociales dès les premières étapes de développement.